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Gens de chez nous

LOYSEL  Pierre

LOYSEL PierreDéputé de l'Aisne, avocat

Naissance : 5 avril 1751 à Saint - James ( Manche)
Decès : 23 juin 1813 à Paris
Ville(s) liée(s) : SAINT-GOBAIN

 

  • Commis (cadre) de la Manufacture des glaces de Saint-Gobain de 1775 à 1791
  • Président du district de Chauny en 1790
  • Vice-président du directoire de l’Aisne
  • Député de l’Aisne (1791)
  • Élu à la Convention (1792)
  • Député de la Manche
  • Préfet de préfet de la Meuse inférieure à Maastricht (1801) puis du Pô (1805)
  • Chevalier de la Légion d’honneur (1808)
  • Conseiller –maître à la Cour des comptes (1809-1813)

 

Fils de François Gilbert Loysel et d’Anne Jacqueline Ménard.

En 1775, à 24 ans, il débute à la Manufacture des glaces de Saint-Gobain comme aide de fabrique. Le directeur de l’époque, Pierre Delaunay-Deslandes, dit qu’il était « bon géomètre », qu’il avait « des connaissances » mais avec déjà une forte personnalité qui « montre de la susceptibilité et une bonne opinion de lui-même ».

Les Associés de la Compagnie lui confient la mission de recueillir des renseignements en vue de la création éventuelle d’un nouvel établissement à Rosménil. Il se rend aussi dans la forêt d’Eu en 1783 pour la création possible d’un établissement pour remplacer Tourlaville. Il prospecte également dans le Berry et le Bourbonnais. En 1788, il est chargé à Saint-Gobain de la marche de la salinerie.

Pendant toute cette période, il habite dans l’enceinte de la manufacture. Ce n’est qu’à partir de 1791 qu’il loge dans une maison de la rue Brûlée (actuelle rue Luce de Lancival).

La Révolution lui permet de débuter une carrière politique. En 1790, lors de la première réunion du district de Chauny, il est nommé président, puis il est élu vice-président du Directoire du département. En 1791, Loysel est élu député de l’Aisne à l’Assemblée législative.

Pierre Loysel n’est pas un orateur, mais il œuvre dans l'ombre des comités, où il s’oppose, par exemple, à l’aliénation des forêts nationales et où il demande aussi la démolition de la porte Saint-Denis à Paris. Sa carrière politique s’accélère en septembre 1792 : il est élu à la Convention. Il siège parmi les « modérés ». A la Convention, il est membre de la commission des finances, puis est nommé commissaire de la Convention en mission dans le Nord. Lors du procès du roi, il vote la mort de Louis XVI avec sursis.

Ensuite il joue un rôle déterminant dans la création d'une nouvelle monnaie. Il fait adopter un décret pour accélérer la fabrication des assignats puis un autre décret pour la création de nouvelles pièces métalliques conformes au nouveau système décimal. Sur son nouveau rapport (1795), la convention vote trois décrets qui décident que le nom de la nouvelle monnaie de la République sera le franc.

Pendant cette période il est aussi envoyé en mission d’inspection dans les salines lorraines, dans les mines d’asphalte entre le Rhin et la Moselle. Parallèlement à sa carrière politique, il tente, en 1792, de lancer, mais sans succès, une verrerie concurrente, à Mouterhausen, dans les Vosges, en débauchant des ouvriers de Saint-Gobain.

Il épouse en 1793 à Paris, Marie Françoise Rosalie Lamart, sa maîtresse, d’origine très modeste, qui vivait à Saint-Gobain.

Sa carrière se poursuit après la fin de la Terreur. En 1795, il siège au Conseil des Anciens (dont il est nommé secrétaire par la suite), comme député de la Manche tout comme son frère Gilbert. En 1798, il est nommé membre de la régie de l’enregistrement et des domaines nationaux.

En 1801, un arrêté de Bonaparte le nomme préfet de la Meuse inférieure à Maastricht dans les territoires annexés. En 1805, un décret impérial cette fois, le nomme préfet du Pô à Turin. Un conflit avec le commandant du Piémont, le général Menou lui vaut son rappel à Paris en 1808. Pourtant, il est nommé la même année, le 26 avril, chevalier de la Légion d’honneur. En 1809, il devient conseiller-maître à la Cour des comptes, fonction qu’il exerce jusqu’à sa mort en 1813.

Pierre Loysel a rédigé un ouvrage sur L’art de la verrerie, de nombreux rapports parlementaires ainsi qu’un ouvrage sur le département qu’il administra Statistiques du département de la Meuse inférieure. Il est aussi membre de l’institut national des Sciences et des Arts.

 

 

 


Sources : Assemblée Nationale, F.Bliaux