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Gens de chez nous

PREVOST Ernest Emile Alfred

PREVOST Ernest Emile Alfred Médecin

Naissance : 16.12.1864 à LAON
Decès : 1930 à Versailles
Ville(s) liée(s) : SAINT-GOBAIN , CHAUNY

 

Le 16 décembre 1864 naît à Laon Ernest Émile Alfred Prévôt. Il est le fils de Charles Émile Prévot et d’Adèle Hortense Lemont.
Ses grands-parents paternels sont originaires de Faucoucourt : Jean-Louis Lucien Prévot (Faucoucourt 20 floréal an X – 5 décembre 1859) y exerce la profession de cordonnier et y a épousé le 17 février 1834 Marie Josèphe Clotilde Rousseau.
Ses grands-parents maternels sont d’origine thiérachienne : Jean-Baptiste Lemont (Buironfosse 26 novembre 1809) et Marie Josèphe Célestine Hallier (Buironfosse 24 avril 1916 – Chavignon 26 juin 1856) se sont mariés le 7 janvier 1837 à Buironfosse. Jean-Baptiste Lemont est brigadier de gendarmerie.

Ses parents se sont mariés à Chavignon le 18 juin 1861. Son père Charles (Faucoucourt 14 avril 1832- 1918 Signy-le-Petit (Ardennes) a exercé la profession de gendarme, il était en poste à Laon à sa naissance puis à Saint-Simon vers 1870 et enfin à Chauny au moins à partir de 1884.

Il a au moins deux frères : Jules Alphonse qui sera receveur des Postes et Paul, entrepreneur en peinture à Chauny.

Le 5 juin 1889, il épouse à Givet, Marie Pauline Gilbert (Givet 29 juin 1864 – Beaurepaire (Isère) 21 septembre 1950). Celle-ci est la fille de François Edmond Gilbert(Hegenheim (Haut-Rhin) 10 décembre 1828) – 1893) et de Julie Valérine Abadie(Brunehamel (Aisne) 19 janvier 1836 – Chauny 10 février 1912). Son père est receveur des douanes et lui-même fils d’un capitaine des douanes en retraite.

De leur union naissent six enfants : les trois premiers à Saint-Gobain, les trois derniers à Chauny

  • Louis Alfred Émile (Saint-Gobain 4 janvier 1891 – Toulon (Var) 25 septembre 1943). Marié le 9 août 1917 à Versailles à Germaine Hartmann (Paris 9e arr. 23 septembre 1895 – Toulon 18 juin 1979). Ingénieur polytechnicien, spécialisé en génie maritime,

  • Pierre Marie Edmond (Saint-Gobain 29 juin 1892 – Beaurepaire (Isère) 28 mai 1958). Marié le 6 avril 1920 à Vienne (Isère) avec Marie Anne Chaléat. Médecin,

  • Jean-Marie Lucien (Saint-Gobain 12 mai 1894 – Paris 18e arr. 31 décembre 1981). Marié le 2 avril 1921 à Paris, 17e arr., avec Simone Valentine.

  • Marie Clothilde (Chauny 21 septembre 1897),

  • Jacques Edmond (Chauny 10 juillet 1901 – Versailles 25 août 1954). Marié le 28 novembre 1933 à Tirlemont (Belgique) avec Victorine Josèphe Yvonne Herysdens

  • André René Chauny, 15 juin 1906 – Cassis (Bouches-du-Rhône) 17 décembre 1978). Marié le 2 juillet 1928 avec Denise Paule Gallois.

Alfred Prévot a fait des études de médecine à Paris. Il résidait alors 68, boulevard Saint-Marcel à Paris. Il a été interne à l’hôpital de Saint-Denis.

 

Comme il était interne, il a obtenu par deux fois un sursis d’un an et n’a rejoint le 11e régiment d’infanterie que le 23 décembre 1886. Il a été libéré des obligations militaires dès le 20 décembre 1887. Toutefois, il a été nommé médecin auxiliaire de réserve et affecté à la portion mobile du 120e régiment d’infanterie stationné à Péronne le 17 avril 1888. Il est ensuite nommé médecin aide-major de 2e classe de réserve par décret du 15 janvier 1891 et affecté aux bataillons actifs du régiment d’infanterie à Soissons. Par décision ministérielle du 29 novembre 1897, il est nommé médecin aide-major de 2e classe dans l’armée territoriale et est affecté à l’hôpital de campagne du 2e corps d’armée. Par décret du 22 février 1900, il est nommé médecin aide-major de 1ère classe à la même affectation. Le 23 juillet 1907, il est nommé médecin major de 2e classe

 

En 1888, il a brillamment présenté sa thèse sur le tétanos pour l’obtention du titre de docteur. Elle s’intitule De la transmissibilité du tétanos par contagion : Le tétanos à Saint-Denis.

Le 28 mars 1889, il s’installe à Saint-Gobain.

Alors qu’il est praticien à Saint-Gobain, il pratique une trachéotomie sur un enfant lors d’une épidémie de diphtérie et contracte à son tour la maladie.

Il y habite jusqu’à son départ pour Chauny le 20 septembre 1896. A Chauny, il est ensuite chirurgien en chef à l’hôpital. Il est également médecin de l’Assistance publique, des enfants du 1er âge et vaccinateur de la Douane.

 

Malgré la guerre, il choisit de rester à Chauny. Pendant que ses trois aînés sont sous les drapeaux, il exerce à la fois à l’hôpital auxiliaire n°12 de la société de secours aux blessés militaires et à l’hôpital civil. Il aurait soigné plus de 1 000 blessés.

En 1917, il est obligé d’évacuer avant que les troupes allemandes n’incendient la ville. Il se retrouve avec sa famille à Signy-le-Petit dans les Ardennes. Là, il continue de soigner tous ceux qui en ont besoin en se déplaçant à vélo.

Le couple s’installe dès janvier 1919 à Versailles au 41 rue de Saint-Cloud. Bien qu’installé comme médecin libéral, il est également chirurgien assistant à l’hôpital Dominique Larrey à Versailles et médecin des Régions libérées.

Il reçoit la Légion d’honneur le 23 février 1921. Il a été pendant trois ans président du syndicat médical de Versailles.

Très marqué par l’occupation chaunoise, il rédige et édite : « Anecdotes réellement vécues pendant l’invasion et l’occupation de Chauny ».

 

Il décède en 1930 à Versailles. Son fils Pierre a été également médecin militaire à la 11e région pendant la Grande Guerre puis médecin en Isère.

 


Sources : F.Bliaux