Gens de chez nous

Fils d'un maître chirurgien, Jean Antoine Brisset prend le chemin d'un doctorat en médecine. La disparition prématurée du père plonge la famille dans le besoin et contrarie la poursuite des études de Jean Brisset. C'est sa tante, sa marraine qui, malgré de faibles ressources, contribuera à ce que son filleul n'ait de raison d'abandonner. Travailleur infatigable malgré une maladie invalidante à la colonne vertébrale, il est reçu à la Société d'instruction médicale. Très proche de son professeur, le Docteur Boyer, chirurgien en chef de la Charité au service de l'empereur, le Dr Brisset sera appelé, désigné par son maître empéché, à répondre à une demande de soins du maréchal Masséna. Masséna satisfait que ce jeune médecin ait les compétences le nomme Aide-major. Brisset l'accompagne lors des campagnes d'Autriche et à Wagram où il est remarqué, cette fois, par l'empereur. De retour à Paris comme médecin civil, il entreprend des recherches et publie "Réflexions sur la vaccine et la variole" ce qui lui vaut d'entrer à l'Académie des Sciences. En 1840, souffrant intensément de l'affection qui le fatigue, il met sa carrière entre parenthèses pour se consacrer à une oeuvre de bienfaisance qui sera de doter la ville d'Hirson, d'un hôpital qui n'existait pas où seront soignés, gratuitement, les indigents. il fait testament le 28 janvier 1843 en ce sens indiquant qu'il lègue sa fortune, à laquelle s'ajouteront d'autres participations, pour la construction de "l'hôpital Brisset". Pris d'une pleurésie, le docteur Brisset décède le 24 novembre 1856 à Paris. Selon ses dernières volontés son corps sera placé dans deux cercueils, l'un en plomb et l'autre en bois de chêne. Jean Antoine Brisset repose dans un monument funéraire érigé par les soins de la commune reconnaissante au coeur du cimetière d'Hirson aux côtés de sa tante, sa marraine qui a été d'un grand secours à ses débuts. Il est titulaire de l'insigne de la Légion d'honneur.