
Village de l'ancien Valois, bâti sur un plateau élevé à 65 k. au S.-O. de Laon et 25 de Soissons, autrefois de l'intendance de cette ville, du bailliage de Villers-Cotterêts, arrond. et diocèse de Soissons.
Ce village tire son nom des viviers ou étangs qui furent, dit-on, établis en ce lieu au 9e siècle, par les seigneurs de la Ferté-Milon. Ils y construisirent en même temps un château-fort dans lequel les clercs de l'église collégiale de St Pierre et St Paul de Paris vinrent se réfugier avec les reliques de Ste Clotilde à l'époque des ravages des Normands. Ces clercs ne tardèrent pas à fonder à Viviers une collégiale qui, en 1126, fut transformée en une abbaye de Prémontrés. Peu d'années après, un grand domaine nommé Valsery ayant été donné à cette maison religieuse, les moines songèrent à s'y établir, comme présentant plus de commodités que Viviers, et ils s'y fixèrent en 1148. Un marché fut établi à Viviers en 1216 par l'abbé de Valsery, et en 1331, le roi y institua une foire le jour de la St Marin d'hiver et les deux jours suivants. Les Templiers avaient fondé à Viviers, au 13e siècle, une maison de leur ordre qui devint opulente.
Ce village est un des plus anciens du canton, il a son histoire particulière qui remonte aux premiers temps de la monarchie française et même encore au-dela.
La première origine de Vivières est la même que celle de ces habitations gallo-romaines qui couvraient le sommet de la montagne du Faite et s'étendaient sur le versant nord, au lieu dit le Houssois (Vide suprà p. 127)Cette colonie n'était pas Vivières, mais allait le devenir.
Plusieurs habitants ayant trouvé, dans le voisinage, un étang dans lequel abondait le poisson (ce qu'on appelle communément un vivier), construisirent auprès leurs maisons.
Ce furent d'abord quelques chaumières éparses que l'on désigna sous le nom de Vivarium, le Vivier.
Le Vivier était une dépendance de la colonie du Houssois.
Plus tard, lors de l'invasion franque, les habitants de la colonie ne se trouvant plus en sureté sur la hauteur et redoutant les approches des vainqueurs, ou peut être repoussés par eux, allèrent grossir le hameau du Vivier.
Le seigneur du lieu, satisfait de ce surcroit de population et voulant en augmenter encore le nombre, fit construire un château-fort pour protéger ses serfs et ses vassaux. On ne sait pas en quel endroit s'élevait ce chateau, ni quelle en était l'importance. On sait seulement qu'il existait bien avant le IXe siècle.
A cette époque, on ne parlait que des Normands; ils commençaient leurs incursions dévastatrices et leurs noms seuls terrifiaient les paysans.
La terre du Vivier dépendait du domaine de la Ferté-sur-Ourcq (La Ferté Milon). Le seigneur de ce dernier pays, dont l'histoire nous a conservé le nom, Hémogalde, fit en 845, réparer et augmenter les fortifications pour se mettre à l'abri des barbares. Culture en 1760, 1500 arp. de terres.
Sources : Dictionnaire Historique de Melleveille, Pages jaunes, Wikipédia.
INSEE
Villers-Cotterêts et ses environs par Alexandre Michaux (1988)