LE CATELET

Village de l’ancien Cambraisis, bâti dans une plaine près des sources de l’Escaut, à 67 k. au N.-O. de Laon et 20 de St-Quentin, autrefois de l’intendance d’Amiens, des bailliage et élection de St-Quentin, du diocèse de Cambrai, aujourd’hui chef-lieu de canton, de l’arrond. de St-Quentin, diocèse de Soissons.
On dit qu’il n’y avait aucune habitation sur l’emplacement du village actuel du Catelet, lorsqu’en 1520, François 1er, jugeant à propos de pouvoir à la défense de cette partie des frontières du royaume, résolut de faire construire un fort dans ce lieu. Nous croyons qu’il avait déjà existé plus anciennement une petite forteresse en cet endroit, laquelle portait déjà le nom du Câtelet, car on en trouve la mention dans des actes des 13e et 14e siècles. – A peine construit, le fort du Câtelet eut à soutenir des attaques sans cesse renouvelées. Les Espagnols l’enlevèrent d’abord en 1557, après huit jours de siège ; mais le traité de paix du Câteau-Cambraisis le rendit à la France deux ans après. Balagny tenta par deux fois, en 1585, de s’en emparer, et n’ayant pu y réussir, mit de dépit le feu au village.- Les Espagnols reprirent Le Câtelet en 1595, après cinq semaines de siège. Le traité de Vervins le rendit à la France. En 1636, les mêmes Espagnols s’en rendirent encore maîtres ; mais l’année suivante, le colonel de Gassions, qui devint plus tard maréchal de France, le leur reprit par un coup de main. Cela n’empêcha pas les Espagnols de venir de nouveau former le siège du Câtelet en 1650 et de le prendre encore. Les Français le reprirent d’assaut 5 ans après et passèrent toute la garnison au fil de l’épée. Les Espagnols revinrent en faire le siège et le prirent de nouveau peu après ; la paix des Pyrénées le restitua définitivement à la France en 1659. quinze ans plus tard, on démolit les fortifications du Câtelet comme inutiles.

Sources : Dictionnaire de Melleville
INSEE
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