BELLEU

Village de l'ancien Soissonnais, situé sur le penchant d'une colline qui domine la vallée de l'Aisne, à 43 km, au S. de Laon et 3 de Soissons, autrefois de l'intendance, des bailliage, élection et diocèse de cette ville, aujourd'hui des canton, arrond. et diocèse de la même ville.
Belleu appartenait autrefois à l'évêque de Soissons et ne paraît pas avoir eu de seigneurs laïcs particuliers ; mais on y voyait un fief dit des alleux qui était affecté à celui des officiers de l'évêque dont la charge était de lui donner à laver. En 1564, ce fief consistait en plusieurs rentes, avec le droit de prendre chaque année, le jour du premier brandon, un setier du vin blanc du cru du clos de l'évêque, une chandelle de cire, la serviette avec laquelle l'évêque s'essuyait le jour de son entrée à Soissons,etc. En 1564, Claude Moreau, licencié ès-lois dans cette ville, était seigneur du fief des alleux. L'abbé Lebeuf pense que le nom de Belleu peut dériver de Bellenus, parce que le culte de Bellen ou Apollon a pu être pratiqué en cet endroit, lorsque l'ancienne ville de Soissons était placée selon lui sur la montagne de Noyan. Ces hypothèses ne reposent sur aucun ondement sérieux. Le mot Belleu paraît tout simplement dériver de la situation de ce village, d'où l'on découvre la vallée et la ville de Soissons : Bellus locus, beau lieu, lieu agréable. Culture en 1760, 5 charrues rapportant 2/3 de froment et 1/3 méteil et seigle, 25 arpens de vigne, 96 arp. de près, 15 arp. de bois.

Sources : Dictionnaire Historique de Melleville, pages jaunes, Wikipédia.
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