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Jules Théophile PelouzeHistoire locale / Articles

Thème : PersonnalitésCommune(s) : SAINT-GOBAINAuteur : F.Bliaux


L’enfance et les études

Il est le fils de Louis François Paul Pelouze dit Edme ou Edmond (né à Notre-Dame du Praslin dans l’île de Sainte-Lucie en 1774, décédé en 1847) [. Fils de Paul Pascal Pelouze, né à Castelnaudary et décédé en Angleterre, et de Sophie Tiphaine, décédée au Vieux Fort de Sainte-Lucie en 1812] et de Marie Anne Le Bouffy (née le 7 juillet 1775) [Fille de Jean Joseph le Bouffy et de Marie Jacqueline Diu.] Le couple s’est marié le 9 février 1800 à Saint-Sauveur-le-Vicomte (Manche)

Il connaît une enfance difficile ce qui ne l’empêche pas de faire des études honorables. Son père Edmond Pelouze est un industriel dans le domaine de la chimie et l’auteur de divers ouvrages techniques, il a été directeur d’une fabrique de porcelaine en Normandie ainsi que des forges du Creusot. Il a également eu l’idée de l’introduction du coton en Algérie.

Jules Théophile Pelouze fait ses études pour être pharmacien chez M. Dupuy La Fère. Il étudie la chimie à Paris, auprès du pharmacien Chevallier, membre de l’Académie des Sciences et professeur à la faculté de médecine, avant de se lier avec Gay-Lussac, directeur du Muséum d’Histoire naturelle qui lui offre en 1827 un poste d’assistant au laboratoire du Jardin des Plantes. Il est admis dans les services de la pharmacie de La Salpêtrière à Paris en 1828. Il est interne en pharmacie en 1829. Il est nommé en 1830 pour seconder le titulaire de la chaire de chimie de l’université de Lille, Charles-Frédéric Kuhlmann. Il revient à Paris en 1833 comme répétiteur à Polytechnique puis comme successeur de Gay-Lussac.

Le mariage et les débuts professionnels

Il se marie avec Mathilde-Joséphine Künckel (1814 – Paris (Hôtel de la Monnaie), 18 février 1867, réinhumée à Montmartre le 2 août 1867) le 26 mai 1831 à Paris 2e arr..

Le couple a 4 enfants :

En 1836, Pelouze rencontre Liebig et s’associe à ses travaux. Il découvre avec lui l’acide nanthique qui donne aux vins leur bouquet. Il devient membre de l’Académie des Sciences en 1837. Cette même année, il est élu à la Société de Pharmacie dont il deviendra le président en 1842.

Le chimiste à l’oeuvre

Un ouvrage encore en vente aujourd’hui

Il fonde rue Dauphine à Paris un laboratoire privé et forme de nombreux étudiants à partir de 1848. Professeur de chimie au Collège de France dont il occupe la chaire jusqu’en 1851, en remplacement du baron Thénard, il réussit la synthèse de l’acide formique, analyse l’acide lactique, identifie la nature alcoolique de la glycérine.

À partir de l’acide butyrique et de la glycérine il effectue la première synthèse d’une matière grasse. Il développe la méthode de dosage du fer dans le sang. Pelouze décrit la fabrication industrielle du chlorate de potassium et donc les procédés explosifs. Il réalise la synthèse de divers éthers de la glycérine tels que l’acide phosphoglycérique ou la nitroglycérine.

Il améliore les procédés de fabrication du verre, trouve un procédé pour la fabrication du tanin et fait d’importants travaux sur le sucre de betterave.Son nom reste attaché au séparateur de goudron de « Pelouze » constitué d’une cloche perforée servant à la purification du gaz d’éclairage.

Pelouze a plusieurs élèves, en particulier Alfred Nobel et Ascanio Sobrero, chimiste italien qui découvre en 1846 la nitroglycérine et en a étudié les propriétés explosives.

Il a publié, avec son assistant Edmond Frémy, le Traité de chimie générale (1854-1857) abrégé en Cours de chimie générale (1848-1849)

En 1833, à la suite d’un concours il est admis « essayeur de la Monnaie de Paris », poste très important qui consistait à vérifier la bonne composition des alliages de bronze, d’or et d’argent employés dans la fabrication des monnaies et des médailles. Il devient président de la commission des monnaies et médailles en 1848. C’est sous la responsabilité de Théophile Pelouze (en tant que directeur de l’Hôtel des Monnaies) que sont dessinés, gravés et imprimés les premiers timbres postes français.

Il entre au service de la Société Saint-Gobain en 1850.

Réussite et titres

Portrait de Jules Pelouze par Gayrard, Raymond (Rodez, 25–10–1777 – Paris, 04–05–1858), sculpteur, Musée Carnavaler

Pelouze est par ailleurs un catholique fervent durant toute sa vie. Politiquement, il s’oppose à Napoléon III.

Théophile Pelouze achète en 1864 le château de Chenonceau vendu par les héritiers de Mme Dupin. De cette date à 1878, et grâce à l’architecte Roguet, la famille s’efforce de rendre au château son aspect présumé du début du XVIe siècle. 

Pelouze a été nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1838, officier en 1850, commandeur en 18541. Il est également chevalier de l’Ordre du Christ au Portugal.

C’est l’un des 72 savants dont le nom est gravé sur la Tour Eiffel.

Pelouze est décédé à Bellevue-Meudon, dans sa résidence située 6 rue du Bassin, le 31 mai 1867. Il est inhumé au cimetière de Montmartre à Paris le 3 juin 1867.

1 Arch. nat., LH/2089/14.