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Essai historique sur Limé – 5ème partieHistoire locale / Articles

Thème : CommunesCatégorie : MonographiesCommune(s) : LIMÉAuteur : M.Trannois


On le voit aussi, le 6 août 1651, donner avec la dame son épouse des biens à la fabrique de Limé pour la fondation de la Confrérie du Saint Rosaire, érigée en l’église de ce lieu.

Nous ignorons la date de son trépas.

François de Wolbock, ci-après :

Marie-Anne de Wolbock qui épousa le 10 janvier 1642, François de Brouilly, seigneur d’Ignicourt, marquis de Canisy, mort avant 1697.

1660, François de Wolbock, chevalier, seigneur d’Applincourt, vicomte de Limé, donna le 10 juin 1660, une rente à l’abbaye de Saint-Yved de Braine.

Le 10 juin 1664, il rendit aveu et dénombrement au roi comme seigneur et vicomte de Limé. Il fut maintenu dans son ancienne noblesse avec François de Wolbock, son cousin, le 18 juillet 1667.

Le 15 juin 1665, il avait passé une transaction avec Jacques de Gaullier, écuyer, seigneur de Couvron, en son nom et comme tuteur de ses enfants mineurs et de défunte Charlotte de Blondy, sa femme, qui était fille et héritière de Marguerite de Valcarrière et Gilles de la Fontaine, conseiller du roi et contrôleur général au bureau des finances de la généralité de Soissons.

Il y avait procès entre les seigneurs de Limé et le sieur de Couvron pour le paiement de cens qui étaient dus au premier à cause de sa seigneurie ; une sentence intervenue avait obligé le seigneur de Gaullier à bailler déclaration de ses biens au vicomte de Limé ; mais depuis il avait vendu sa propriété au sieur de la Fontaine et c’est ce dernier qui s’engagea à payer 12 livres pour tous droits de cens, rentes, surcens, vinages, poules et chapons qu’il pouvait prétendre recueillir de la succession de Marguerite de Valcarrière, par lui acquise.

François de Wolbock était marié par contrat du 13 juillet 1689 à Marguerite d’Harzillemont, sa cousine, fille d’Antoine d’Harzillemont, seigneur, vicomte de feue Marguerite-Dieudonnée de Tannières.

François de Wolbock vendit sa terre de Limé, en 1679, à François-Isabel de Sonnet, moyennant 55 000 livres, puis il se retira avec sa famille à Jouaignes, où il décéda le 22 octobre 1691.

Avant de mourir, il avait fondé à perpétuité, le 24 mai 1684, quatre messes basses par an en l’église de Limé, reposant sur une pièce de terre de six pichets, au terroir de ce lieu, lieudit le long Rochet, cédée par ledit seigneur à César Dosta, écuyer, seigneur d’Amégicourt, moyennant 70 sols de surcens, sur lesquels le curé devait prendre 40 sous, la fabrique 20 et le clerc 10 sous.

Il laissait de son mariage :

  1. François de Wolbock né en 1670, lieutenant au régiment de la Châtre, lorsqu’il fut émancipé avec son frère, le 17 décembre 1691. Marié à Lhuys, le 4 janvier 1704, avec Crépine Pottier, de la paroisse Notre-Dame des Vignes de Soissons, il décéda à Jouaignes le 20 mai 1735 (1), « ancien lieutenant au régiment de la Châtre ». Les auteurs qui avancent qu’il fut tué devant l’ennemi, commettent donc une véritable erreur.
  2. Louis-Antoine de Wolbock qui continua la descendance.
  3. Marguerite-Angélique de Wolbock, mariée au comte Alexandre de Frages, seigneur de la Massonnière, dont elle eut douze fils : onze périrent sur les champs de bataille et le douzième mourut de ses blessures.

D’autres enfants leur étaient nés : Jeanne-Adrienne, à Limé le 4 mars 1669, morte peu après sa naissance.

Et Charles de Wolbock, sous-diacre, mort à Jouaignes, le 22 avril 1686.

Marguerite d’Harzillemont, leur mère, est, elle-même, décédée à Jouaignes, le 7 juin 1702.

Louis-Antoine de Wolbock, né à Limé le 7 juin 1676, était enseigne au régiment de la Châtre, à la mort de son père, en 1691 ; il devint premier capitaine au régiment de Louvigny, lieutenant-colonel, chevalier de St-Louis, gouverneur d’Avesnes, épousa le 8 janvier 1720, par contrat passé devant Damas, notaire à L’Isle-en-Albigeois, Marie-Anne de Mercery, officier de marine, et de Christine Brown de Galoway. Il fut amputé d’un bras et en son gouvernement, le 9 août 1754, laissant de son union :

  1. Louis-François-Armand, qui suit.
  2. Louis-Marie-Antoine, chevalier de St-Louis, lieutenant-colonel, dont le fils unique est mort dans l’émigration.
  3. Marie-Anne, marié à Jouaignes, le 11 avril 1769, avec Jean-Baptiste Le Gendre de Perrière, seigneur de Crézancy.
  4. Agnès-Antoinette, née à Jouaignes le 11 octobre 1722, chanoinesse de Maubeuge
  5. Marie-Louise, mariée à M. de la Prune de Saint-Clair, marquis se Montbrun en Languedoc.

Marie-Anne de Mercery est morte à Jouaignes, le 11 mai 1789, âgée de 92 ans.

– Louis-François-Armand, baron de Wolbock, est né à Jouaignes le 24 octobre 1724. Il fut blessé à la bataille de Fontenoy, auprès de son père, et reçut la croix de St-Louis en 1747. Ses états de service de 1745 à 1767, mentionnent 10 batailles, 19 sièges, 5 blessures. Il était colonel d’infanterie au régiment de Soissons quand il quitta le service. Il mourut le 8 octobre 1801. Il avait figuré aux assemblées électorales de la noblesse du baillage de Soissons, le 10 mars 1789. De son mariage avec Marie-Ambroise Mony de Maiville, fille d’un gentilhomme irlandais venu en France avec Jacques II, il n’eut qu’un fils qui suit :

– Jean-Louis-Armand, baron de Wolbock, vicomte de Limé, né à Braine le 4 mai 1782 (le père avait 67 ans), chevalier de la Légion d’honneur, de Saint-Henri de Saxe et de Saint-Jean de Jérusalem, commandeur de Charles III d’Espagne et du Faucon blanc de Saxe, inspecteur-général des services de la maison des rois Louis XVIII et Charles X, épousa le 10 juin 1827, Rose-Françoise de Launoy, née à Angers le 18 avril 1808, d’une famille de magistrats de la cour des comptes de Bretagne. A son contrat de mariage le roi Charles X et toute la famille royale avaient signé.

Il mourut le 5 mars 1861, au château du Plessis-de-Guégnen, où sa veuve est également décédée le 27 juillet 1862. Le conseil d’administration et la fabrique de l’église Saint-Yved de Braine avaient voté le 26 décembre 1827 que le non du baron de Wolbock serait gravé dans l’intérieur de l’église, en reconnaissance du puissant concours qu’il avait apporté à la restauration de ce monument que ses ascendants avaient comblé de dons et de legs. Lors de son décès, un service solennel y fut célébré par ordre de la fabrique.

Le baron de Wolbock ne laissait qu’un fils :

-Charles-Armand, baron de Wolbock, né à Paris le 27 avril 1828, chevalier des ordres de Saint-Sépulcre de Jérusalem et d’Isabelle la Catholique, a été créé chevalier de la Légion d’honneur le 2 février 1871, par sa brillante conduite dans maintes sorties qu’il fit étant officier d’ordonnance de l’amiral de Langle, lors du siège de Paris. Il a épousé le 13 septembre 1853, par acte passé au château du Plessis-de-Guégnen, diocèse de Rennes, Françoise-Marie de la Grandière, fille d’un ancien officier. Elle décède au Plessis le 12 mai 1861. Le baron de Wolbock est allé habiter son château de Kercado, dans le Morbihan.

De son mariage sont issus quatre enfants : trois filles et un garçon.

Le fils nommé Henri de Wolbock, vicomte de Limé, bachelier ès-sciences, est né au Plessis le 4 avril 1861. Il demeure à Carnac (Morbihan) (1).

Familles de Sonnet et Dubaret

Maintenant que nous avons terminé avec l’illustre famille de Wolbock, revenons à nos seigneurs de Limé.

En 1679, comme nous l’avons déjà dit, René-Denis-Isabel de Sonnet, trésorier de la ville de Dunkerque, devint vicomte de Limé par acquisition de François de Wolbock.

Ce seigneur qui était veuf, se remaria à Limé, le 22 janvier 1686, avec Marie Danré, veuve d’Antoine Raquet, procureur en l’élection de Soissons.

Lorsqu’il mourut, dans sa terre, le 15 octobre 1700, il était officier de vénerie de S. A. R. Monsieur, frère unique du roi et marié en troisième noces à Marguerite Payen.

En 1696, Isabel de Sonnet avait produit ses armes qui étaient : « De gueules à trois barres d’argent chargées chacune d’un serpent ondoyant de sinople ».

Ses héritiers vendirent la vicomté de Limé, les fiefs d’Applincourt, la Malmaison, la petite Cense, la cense Lecomte et le Moulin de Limé, à Nicolas Dubaret, conseiller du roi, et à dame Françoise Archin, son épouse, moyennant 40 000 livres de prix principal et 600 livres de pot de vin.

Ne pouvant rendre en personne foi et hommage pour la partie qui relevait le roi, à cause de sa qualité de receveur général des domaines, ce seigneur donna procuration, le 23 juin 1702, à M. Samson Fabus, procureur à Soissons, qui paya 4 654 livres pour les droits de quint et de requint.

1703.- Nicolas II Dubaret, directeur de la vente des offices d’artillerie, à Paris, rue des Bons-Enfants, seigneur des lieux ci-dessus par donation de ses père et mère en faveur de mariage, suivant son contrat du 6 février 1703, avec Marie-Elisabeth Ferreau.

A la mort de ce dernier, ses enfants : Claude Dubaret, écuyer, Charles-François Dubaret, aussi écuyer, et Thérèse-Elisabeth Dubaret, héritiers de tous ses domaines, rendirent foi et hommage au comté de Braine, le 20 novembre 1725, pour les fiefs de la Petite-Cense, le Moulin de Limé et la Malmaison, puis ils vendirent toute la terre de Limé à Philippe Leseur de Braine, vers 1729.

  1. Toutes ces dates sont prises aux registres paroissiaux des communes indiquées.
  2. Tiré de l’annuaire de la noblesse de France, année 1887.