- Epuisé
Chauny et ses environs
OCCASION -
J. Turpin |
1953
« Les lys sont de solides défenses pour les tours de Chauny », telle était la vieille devise que Chauny rappela à l'approbation du roi Louis XVIII dans l'adresse du 23 mai 1814. En effet, l'attachement de la ville pour le roi est une constante depuis la première charte de 1167. Son bailliage s'étendait sur 165 bourgs, villages et lieux à la fin du XVIe siècle ; il le distingue de presque toutes les mairies de France. A l'origine, la place de Chauny était connue pour son château qui fut détruit par les habitants en 1430 pour éviter que la ville ne devienne une garnison anglaise.
Après un rappel précis des faits historiques, l'auteur relate un certain nombre d'anecdotes ou de faits qui ont marqué Chauny : le vacher Toutlemonde, qui gardait ses bêtes à cheval, et mourut à 119 ans, l'abbé Bouzier qui créa une bourse de 8 000 francs par an pour une durée de huit ans aux étudiants en théologie, en droit, ou en médecine, à la condition qu'ils poursuivent leurs études à Paris. Il évoque la prise du château de la Villette par les révolutionnaires en 1789 : propriété de M. de la Fond, qui réussit à prendre la fuite, par contre, sa femme mourut de saisissement. C'est une servante dévouée qui parvint à éviter le pillage du château : elle fit un chaleureux accueil aux forcenés, et cacha tous les titres et la fortune de son maître. Quand celui-ci revint, après la tourmente, il retrouva ses biens intacts ; afin de la remercier, il épousa sa servante.
« Chauny, doux séjour des humains / Dont les fruits et le bois, le bétail et les grains / Le vin, le lin et la prairie / Font les délices de la vie ». Telle est l'image que renvoie cette ville de Chauny, dans la Vallée d'Or, que l'abbé Turpin relate avec tant d'éloquence.© Micberth