Gens de chez nous

Il était fils d'un avocat, il se destine d'abord à la carrière militaire, puis se fit recevoir avocat en 1811, et se fit inscrire au barreau d'Amiens en 1820. En 1826, il se fixe à Paris. Bien qu'il n'eût pris aucune part personnelle à la Révolution de juillet, il fut nommé, le 10 août 1830, procureur général à la cour royale d'Amiens. Partisan décidé de la politique de la résistance, il fut appelé en 1831 à remplacer M. Baude comme préfet de police. En désaccord avec le ministre de l'Intérieur, il dut céder sa place à M. Gisquet et entra alors au conseil d'Etat. M. Vivien fut élu député du 4° collège de l'Aisne (Saint-Quentin). il siégea dans les rangs du tiers parti ; réélu en 1834 - 1837 - 1839. Lors de la formation du cabinet du 1er mars 1840, sous la présidence de Thiers, il accepta le portefeuille de la justice, qu'il garda jusqu'au 28 octobre de la même année. il obtint le renouvellement de son mandat en 1842 et en 1846. Le 25 décembre 1843, il fut nommé président du comité de législation au conseil d'Etat, et le 26 décembre 1845, il entra à l'Académie des sciences morales et politiques. En 1848, il fut réélu représentant de l'Aisne à l'Assemblée constituante. Le 13 ocobre 1848, il entra avec Dufaure et Freslon, dans le cabinet que forme le général Cavaignac. Il se démit de toutes fonctions lors du coup d'Etat par l'Assemblée le 2 décembre 1851 et ne s'occupa plus que de travaux littéraires.