RETHEUIL

Village de l'ancien Valois, situé à l'extrémité d'une vallée étroite, à 70 k. au S.-O. de Laon et 30 de Soissons, autrefois de la généralité de cette ville, du bailliage de Villers-Cotterêts, élection de Crespy, diocèse de Soissons, aujourd'hui du canton de Villers-Cotterêts, arrond. et diocèse de Soissons.
En 1255, le roi St Louis affranchit tous ceux de ses hommes de corps habitant Retheuil, sous la condition qu'ils ne pourraient, pr mariage ou autrement, se donner à un autre seigneur que lui sans retomber aussitôt en servitude, et de lui payer une rente de 12 deniers parisis.
Situé dans une petite vallée, du coté de la Haie-l'Abbesse, presque entre les deux forêts de Retz et de Compiègne.
L'église est la plus ancienne du canton de Villers-Cotterêts : elle est du XIe siècle.
Entre le choeur et la nef, une tour carrée d'une vingtaine de mètres de haut, couverte d'un toit en pierre de forme pyramidale. Cette tour est percée de deux étages de grossières fenêtres à plein cintre, dont chacune possède quatre colonnes dont deux en retraite. Les chapiteaux sont à peine saillants ; l'archivolte est orné de billettes et de dents de scie.
Dans l'intérieur de l'église, un arc triomphal en plein cintre, soutenu par deux colonnes demi-engagées avec chapiteaux primitifs, plats et à entrelacs. Cet arc et la tour sont du XIe siècle. Une petite chapelle voutée à arceaux au nord est du XIIe siècle.
La nef et le choeur sont du XVe siècle ; la nef est divisée en trois travées ogivales portant sur des colonnes sans chapiteau ; elle est éclairée de fenêtres géminées surmontées de rosaces en coeur ; ces fenêtres conservent encore quelques restes de vitraux de couleur. Le choeur, à pans coupés, est vouté à arceaux avec colonne dépourvues de chapiteau. La porte est de forme ogivale avec gorges et boudins.
Les fenêtres du midi sont percées ; tout autour de petits pignons à peu près comme à l'église de Villers-Cotterêts (Bull. de la Société Soiss. XVI, 195.
Autrefois, le duc d'Orléans était le premier seigneur de Retheuil, mais M. de Thury y possédait presque tous les fiefs et censives, et avait la haute, moyenne et basse justice. Il avait fait élever sur le sommet de la montagne une petite chapelle dont il ne reste plus que les ruines. Culture en 1760, 900 arp. de terres.

Sources : Dictionnaire Historique de Melleville, Pages jaunes, Wikipédia.
INSEE
Villers-Cotterêts et ses environs par Alexandre Michaux (1988)