EPPES

Village de l'ancien Laonnois, bâti au pied d'un monticule, à 10 k. à l'est de Laon, autrefois de la généralité de Soissons, des bailliage,élection et diocèse de Laon, aujourd'hui des canton et arrondissement de cette ville, diocèse de Soissons. Si l'on devait s'en rapporter à certains écrivains, Eppes tirerait son nom de la déesse Cybèle ou la Terre, à laquelle les Scythes et les Thraces donnaient le surnom d'Appia et dont le culte aurait autrefois été pratiqué en ce lieu. Il nous parait plus raisonnable de la faire dériver d'appiarum, mot qui en basse latinité signifie un lieu abrité où abondent les abeilles. Cette étymologie s'accorde parfaitement avec la disposition des lieux, autrefois entièrement entourés par la forêt de Samoussy. Ce village est du moins très ancien. Au 7è siècle, il appartenait à Landon, archevêque de Reims, qui le donna en 630, à l'église de Sainte Geneviève de Laon. On y voyait autrefois un château fort dont les parties se disputèrent vivement la possession à la fin du 16è siècle. pris par les ligueurs sur les royalistes en 1589, il fut repris trois ans après par ces derniers, mais les ligueurs de Laon s'y étant transportés en force au mois de mai, s'en emparèrent de nouveau et le rasèrent.
Eppes est la patrie de César de Proisy, littérateur fécond et distingué, mort en 1816.

Sources : Dictionnaire de Melleville
Gencom
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INSEE