CROUY

Village de l'ancien Soissonnais, situé sur la rive droite de l'Aisne, à 35 k. au sud de Laon et 5 au nord de Soissons, autrefois de l'intendance, des bailliage, élection et diocèse de cette ville, aujourd'hui des canton, arrond. et diocèse de la même ville.
Il est question de Crouy dès le 6e siècle. C'était alors une terre du fisc sur laquelle les rois de la première race firent construire une villa qui fut donnée, en l'an 720, par Charles Martel, à l'abbaye de St-Médard-lès-Soissons. En 1148, les habitants unis à ceux des villages voisins, formèrent entre eux une association sous le nom de commune. Cette association fut rompue quelques années plus tard, et ils ne parvinrent à être définitivement affranchis qu'en 1247 par Jean, comte de Soissons, avec ceux de Bucy-le-Long et autres villages. En 1768, on trouva dans un champ, sur le terroir de Crouy et à deux pieds et demi de profondeur, plusieurs squelettes humains placés dans tous les sens, mais ayant également tous des vases en terre auprès d'eux. L'un était remarquable par cette particularité qu'il avait la tête ceinte d'un cercle ou couronne en métal semblable à du cuivre tors et à filigrane ; ses poignets portaient des bracelets en même métal et disposés de même. Un autre squelette, qu'on crut reconnaître pour celui d'une femme, se distinguait par sa position étrange. Il était comme les autres étendu sur le dos, mais sa tête reposait sur des pierres, sa jambe gauche était relevée, son bras gauche passé sous le dos, et le bras droit plié sur le ventre. On ne trouva dans ses sépultures aucunes monnaies ou médailles qui pût aider à en faire reconnaître la date. Le nom de ce village viendrait-il du vieux mot Crouée qui signifiait une terre cultivée entourée de maisons ? Culture en 1760, 9 charrues rapportant 3/4 froment, 1/4 méteil et seigle, 400 arp. de vignes, 100 arp. de prés, 6 arp. de bois.

Sources : Dictionnaire Historique de Melleville, Pages jaunes, Wikipédia.
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