CORCY

Village de l'ancien Valois, bâti dans une vallée étroite, à 60 k. au S.-O. de Laon et 20 de Soissons, autrefois de la généralité de cette ville, du bailliage de Villers-Cotterêts, élection de Crespy, diocèse de Soissons, aujourd'hui du canton de Villers-Cotterêts, arrond. et diocèse de Soissons.
Le village de Corcy fut donné en 858 par Charles-le-Chauve à l'abbaye de N.-D. de Soissons. Le seigneur de Corcy avait droit de dépendre les huis (portes) de ceux des habitants qui ne payaient pas la taille à la St Martin, et de les mettre en travers de la porte. Chaque chef de ménage lui devait annuellement à la St André, un pichet de blé, dit blé de feu ou blé de taille. On voyait autrefois une source minérale à Corcy.
Le rû de Savière, affluent de l'Ourcq, passe à l'extrémité du village, qui est dans une position très pittoresque. Le chemin de fer coupe, pour ainsi dire Corcy, en deux parties, mais sans s'y arrêter ; il n'y a pas de station.
Le chateau est moderne et situé au milieu d'un beau parc. Une belle promenade, grimpant, sur une colline, s'appelle "les Champs Elysées." Une partie du village est remarquable par ses maisons neuves et ses toits, d'ardoises qui luisent au soleil comme des écailles de poissons : c'est Bigoret sur le versant du coteau opposé tout encadré de bois.
L'église parait être de la fin du XIIe siècle ou du commencement du XIIIe siècle. Elle n'a rien de monumental. C'est une seule nef de forme rectangulaire, la porte est ogivale et dans le sanctuaire, on voit un fragment de corniche à modillon de l'époque romane. (Bulletin de la Société archéol. de Soissons XVI, p. 179.).
Cette église possède un jubé (Tribune située en hauteur, entre la nef et le choeur d'une église).
Corcy est la patrie de Jean Gérard Bonnaire, qui, parti comme volontaire en 1792, est devenu maréchal de camp, en passant par tous les grades. Ce brave est mort en 1816. Culture en 1760, 400 arp. de terres.

Sources : Dictionnaire Historique de Melleville, Pages jaunes, Wikipédia.
INSEE
Villers-Cotterêts et ses environs par Alexandre Michaux (1988).