ALLEMANT

Village de l'ancien Soissonnais situé dans une gorge de la petite vallée qui descend à Pinon, à 20 k. au sud de Laon et 15 au nord de Soissons, autrefois de la généralité de cette ville, du bailliage de Coucy, de l'élection et du diocèse de Soissons, aujourd'hui du canton de Vailly, arrond. et diocèse de Soisons.

A s'en rapporter seulement à son nom, ce village devrait son origine à quelque colonie d'Allemands qui se serait fixée en ce lieu. On ne peut, du moins, mettre en doute son ancienneté, car l'abbé Elefans, neveu de Charlemagne, y fonda en l'année 808 un prieuré qu'il donna à l'abbaye de St-Guilain. Ce prieuré, détruit par les Normands, fut rendu aux religieux de St-Guilain vers le milieu de ce siècle, et occupé par quelques prêtres séculiers. Au milieu du 10e siècle, la seigneurie d'Allemands appartenait,semble-t-il, à Ultan, frère de St Fursy, car, en l'année 977, il donna à l'abbaye du Mont-St-Quentin, près de Peronne, la maison seigneuriale de ce village, avec d'autres biens situés sur son territoire. Cette seigneurie passa plus tard dans les mains des sires de Coucy qui, à leur tour, paraissent l'avoir donnée à des particuliers sous condition de relever d'eux. En 1368, Enguerrand VII, sire de Coucy, affranchit de servitude les habitants d'Allemant avec ceux de 21 autres villages des environs, sous la seule condition de lui payer à l'avenir une rente annuelle de 8 livres parisis.
Culture en 1760, 5 charrues de terres produisant 1/4 de blé froment et 3/4 de seigle ; 15 arp; de vignes, 15 arp. de prés et 16 arp. de bois.

2ème guerre mondiale :Le 17 juin 1944, un V1 allemand lancé depuis Vignacourt dans la Somme dévie de sa trajectoire et s'abat sur le territoire de la commune à 4 h 30 du matin.

Sources : Dictionnaire Historique de Melleville, Pages jaunes, Wikipédia.
INSEE