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Pierre WATIER comte de SAINT-ALPHONSE (1770-1846)Histoire locale / Articles

Thème : PersonnalitésCommune(s) : VORGES, LAONAuteur : Jean-Pierre ALLART


Né à Laon le 4 septembre 1770, il est le fils de Jean-Pierre Watier, marchand drapier, et de Marie Anne Devisme. Il est ainsi le neveu de l’historien laonnois Jacques François Laurent Devisme.

Engagé volontaire en 1792 dans le 12e régiment de chasseur à cheval, il sert à l’armée du Nord et gravit rapidement les grades militaires pour se retrouver chef d’escadron au 21e régiment de chasseurs à cheval le 18 novembre 1793. Murat le félicite de sa promotion en lui écrivant : « C’est une justice que l’on devait au talent, à la conduite et au mérite. » Il sert ensuite aux armées de l’Intérieur de 1795 à 1796 et de Batavie de 1797 à 1800 dans laquelle il est nommé chef de brigade au 4e régiment de dragons en octobre 1799. Puis, il fait campagne dans l’armée Gallo-Batave où il se distingue particulièrement au combat de Nuremberg, le 18 décembre 1800, en résistant avec opiniâtreté aux forces autrichiennes.

Chevalier de la Légion d’honneur le 11 décembre 1803, il est bientôt officier le 14 juin 1804 puis écuyer cavalcadour de l’Empereur le 2 août suivant. Il prend une part active à la campagne de 1805 qui voit la victoire d’Austerlitz, s’empare du pont de Lech près de Wertingen le 8 octobre, mais est fait prisonnier avec le général Graindorge le 11 novembre à Dürrenstein. Echangé, il est bientôt promu général de brigade le 24 décembre. En 1806, il est chargé du commandement des dépôts des cinq régiments de dragons établis à Versailles et à Saint-Germain. Lors de la campagne de Prusse de 1806, à la tête de la 2e brigade de cavalerie légère, il participe au combat de Saalburg le 8 octobre et charge à ceux de Schleiz et de Crivitz les 9 octobre et 3 novembre. Commandant la 3e brigade de cavalerie légère nouvellement créée en décembre, il est à la tête d’une brigade de la division Lasalle et participe à la bataille de Friedland le 14 juin 1807. Il est fait peu de temps après, chevalier de l’ordre du Lion de Bavière.

En 1808, il sert en Espagne sous les ordres du maréchal Moncey et participe à la victoire de Lérin, au sud de Pampelune, le 25 octobre, et à celle de Tudela le 23 novembre. Il est présent au siège de Saragosse, s’empare d’Alcaniz en janvier 1809 et est vainqueur à Belchite le 15 du même mois. En juin 1809, il est appelé à l’armée d’Allemagne où il commande la 2e brigade de la 2e division des cuirassiers. Fait comte de Saint-Alphonse le 12 novembre 1809, il retourne, en octobre 1810, en Espagne où il prend la tête de la réserve de cavalerie sous Caffarelli. Général de division le 31 juillet 1811, il entre en Russie avec la Grande Armée en 1812 et charge, avec sa division de cuirassiers sous les ordres du général de Caulaincourt, la grande redoute à la bataille de la Moskowa, le 7 septembre. Avec la retraite de l’armée française, il fait la campagne d’Allemagne de 1813 et, commandant la cavalerie du corps de Davout, reste enfermé avec le 13e corps dans Hambourg. Il ne prend donc pas part à la campagne de France et ne revoit son pays qu’après l’abdication de l’empereur Napoléon Ier, le 9 mai 1814.

Chevalier de Saint-Louis le 19 juillet 1814, il n’en rejoint pas moins l’Empereur durant les Cent-Jours et commande la 13e division de cavalerie sous Milhaud en Belgique. Le 18 juin, il est à Waterloo. Mis en non-activité en août 1815, il est inspecteur de cavalerie en avril 1820, inspecteur général de gendarmerie en juillet 1823 et en mai 1829, président du comité consultatif de cavalerie en janvier 1830, avant d’être admis dans le cadre de la vétérance en septembre 1835. Mis en non-activité le 28 août 1836, il fut admis au cadre de réserve le 15 août 1839.

Le 22 janvier 1812, il avait épousé Annette de Mackau, dame du palais de l’impératrice Joséphine. Il meurt à Paris le 3 février 1846.

Distinction :

                                                                                                                          

Le vendangeoir de ses parents à Vorges – N.Harant