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Monographie de Boncourt 1914-1918 – annexe : Avis et ordres allemands Livre 4Histoire locale / Articles

Catégorie : Monographies, Première guerre mondiale 1914-1918Commune(s) : BONCOURTAuteur : Instituteur


Commune de Boncourt

Livre no 4

Avis :

No 222. 24/7/1917:

La commandanture informe les habitants que la commune est frappée d’une contribution de guerre se montant à la somme de 40.400 francs qui devra être payée jusqu’au 1 er août, à raison de 198.10 frs par habitant; on est prié de se libérer à la mairie le dimanche 29 juillet.

No 223. 26/7/1917:

L’habitant de Boncourt, Ruffin Clément a été puni d’une amende de 10 marks parce qu’il a dépassé la frontière de la commune pour chercher du bois. L’amende est à payer en bon argent jusqu’au 29 juillet au soir par la mairie.

No 224. 26/7/1917:

Les habitants de Boncourt : Franquet Marguerite, Marteaux Jeanne, Guerbet Louise, Gorisse Juliette (Didier) ont été punies d’une amende de 10 marks chacune ou de 3 mois de cellule parce qu’elles ont refusé le travail le 21 juillet 1917. Les amendes sont à payer en bon argent, jusqu’au 28 juillet 1917, à 6 h du soir, par la mairie.

No 225. 8/8/1917:

Il est porté à la connaissance des habitants de la commune, que la récolte des fruits, est réquisitionnée par l’administration militaire e qu’il est défendu, sous peine de fortes punitions, de prendre des fruits pour ses besoins. Toutes les poires et toutes les pommes sont à récolter tout de suite et à apporter à la mairie. La mairie apporte les quantités que l’on a apportées, à la commandanture, samedi 11 août.

No 226. 8/8/1917:

Par ordre de la commandanture, les habitants sont informés que le salaire de juin doit être laissé en compte sur la contribution de guerre. Les hommes doivent venir signer la liste d’émargement des salaires aujourd’hui, 8/8/1917 de 11h à 1 h et les femmes de 7h à 9h (soir). Les personnes qui se refuseraient à signer, seront punies d’une amende de 20 frs.

No 228. 28/8/1917:

Les habitants de Boncourt : Noizier Raymond no 49578 et Bourdon Alfred no 49579 ont été punis d’une amende de 10 marks chacun, pour avoir dépassé la frontière de Boncourt, sans laissez-passer. L’amende est à payer jusqu’au 1er septembre, à 6h du soir, par la mairie.

No 227. 28/8/1917:

L’habitant de Boncout, Millard Eugène, est puni par ordre du général de l’Étape, d’une amende de 100 marks – en cas de non-paiement, de 10 mois de cellule – parce qu’il a manqué à l’ordre de l’inspecteur de l’Étape, concernant la correspondance au pays occupé. L’amende est à payer en bon argent, par la mairie, jusqu’au 1er septembre 1917 à 6 h du soir.

No 229. 6/9/1917:

A partir du 6 septembre, le temps de circulation est raccourci d’une heure. La circulation en dehors de l’endroit dans les rues, est permise de 6 h du matin à 9h du soir allemand.

No 230. 15/9/1917:

Il est arrivé à plusieurs reprises, que des civils ont dépassé la limite de la commune. A l’avenir, il est strictement défendu d’aller sur la route de Sissonne, de Ste Preuve et de Lappion. Il est permis de se promener sur la route de St-Acquaire et de Clermont les Fermes et de Bucy les Pierrepont, jusqu’à 500 mètres du village.

No 231. 16/9/1917:

A partir du 16 septembre, le temps de circulation est raccourci d’une heure. La circulation en dehors de l’endroit et dans les rues est permise de 6 h du matin à 8h du soir.

No 232. 15/9/1917:

Les cas se multiplient que les civils, après être commandés au travail, prétendent être malades, mais qu’ils sont capables de travailler, d’après le rapport du médecin. A l’avenir, ces gens seront punis par la commandanture, parce qu’il s’agit d’une tromperie à dessein faite par des civils. De même seront punis, ceux qui restent étrangers au travail ou à un service quelconque sans excuse. Si des gens sont vraiment malades et incapables de travailler, ils doivent venir à la commandanture pour demander la permission de voir le médecin.

No 233. 16/9/1917:

La commandanture s’est aperçue que beaucoup d’habitants qui se servent des objets provenant des soldats et des officiers allemands, des marmites, des bidons, des filets à pain et des habits d’enfants et de tabliers faits du linge des officiers et des sacs de grain. Tous ces objets sont à apporter à la mairie jusqu’au 18 septembre 1917 à 6 h du soir. La mairie apporte ces objets à la commandanture, le 19 septembre, à 10h du matin.

No 224. 2/10/1917:

Les habitants sont à informer qu’il n’y a plus de lait pour les civils. Il est inutile de demander du lait chez M le médecin et M le Caporal, il n’a plus le droit de donner du lait aux civils.

No 235. 8/10/1917:

Les habitants de Boncourt, Lebecq Henriette, Pépin Berthe, Dupont Louise, Perlot Lucie, Franquet Marguerite, Perlot Blanche, ont été punies d’une amende de 20 marks, chacune – en cas de non-paiement, de 4 mois de cellule -parce qu’elles sont restées étrangère au travail, dimanche 7/10/1914. Les amendes sont à payer en bon argent jusqu’au 11 septembre 1917 à 6 h du soir par la mairie.

No 236. 25/10/1917:

Les habitants sont à informer que la récolte des navets elle le fait nécessaire que les femmes qui ont travaillé jusqu’à maintenant, un demi-jour, travailleront à partir d’aujourd’hui, toute la journée. Les enfants de 10 jusqu’à 14 ans travailleront sur la surveillance de leur institutrice par ordre du caporal de la culture dans la récolte des navets. La commandanture punira à l’avenir, tous les habitants qui resteront étrangers au travail avec cellule.

No 237. 31/10/1917:

La nommée, Didier Hermine a été punie avec 30.00 marks d’amende – en cas de non-paiement, de 4 mois de cellule – parce qu’elle n’est pas venue au travail. L’amende est à payer en bon argent, par la mairie jusqu’au 2/11/1917 à six du soir. Le 3/11/1917 vient-elle sans nouvel ordre à la commandanture, pour aller en prison si elle n’a pas payé.

No 238. 18/11/1917:

60 évacués.

No 239. 18/11/1917:

Évacués, inventaire du mobilier

No 240. 12/12/1917:

Jusqu’au 15/12/1917 à 6 h du soir, est à rapporter à la commandanture, combien d’almanachs de la Gazette des Ardennes pour 1918 seront désirés par les habitants. Le prix d’un almanach est de 60 pfennig.

No 241. 15/12/1917:

Les habitants sont à informer qu’il est défendu à l’avenir par ordre du général de donner du bon lait pour les civils. Ils recevront seulement pour les enfants jusqu’à 2 ans un litre de lait écrémé, les enfants de 2 ans à 5 ans, ½ litre de lait écrémé, les malades par ordre du médecin1/2 litre de lait écrémé. Le prix du litre de lait écrémé est de 10 cts. Le maire rapporte à la commandanture jusqu’au 17 décembre 1917 à 6h1/2 du soir, combien d’enfants jusqu’à 2 ans et combien d’enfants de 2 à 5 ans se trouvent dans la commune.

No 242. 17/12/1917:

La nommée Pierret Constance de Boncourt, a été punie avec 2 mois de cellule parce qu’elle a refusé d’obéir et qu’elle a frappé un soldat de la commandanture au lieu du travail. Elle vient à la commandanture de Lappion le 19/12/1917 au matin, à 11h1/2 avec une couverture et son linge de corps pour partir en prison.

No 243. 18/12/1917:

Le nommé Perrin Anatole de Lappion est puni avec un an de la peine de travaux forcés parce qu’il a voulu donner à un prisonnier français, un habit civil. La commandanture avertit tout le monde encore une fois de parler ou de donner quelque chose aux prisonniers de guerre, parce que le général de l’Armée fera punir à l’avenir, tous les cas de cette contravention très sévèrement.

No 244. 2/1/1918:

La nommée Ravaux Sylvanie, de Lappion, a été punie d’une amende de 10 marks parce qu’elle a dépassé la frontière de la commune sans laissez-passer. L’amende est à payer en bon argent par la mairie jusqu’au 4/1/1918à 6 h du soir.

No 245. 3/1/1918:

Le nommé Chauny Paul no 48606 de Lappion a refusé d’obéir à M le Brigadier. Il sera puni avec 20 marks d’amende. L’amende est à payer en bon argent, par la mairie jusqu’au 5 janvier à 6 h du soir. En cas de non-paiement, il sera puni avec un mois de cellule.

No 246. 3/1/1918:

Les habitants de Boncourt, Berteaux Maurice et Baron Victor ont été punis avec une amende de 20 marks chacun, parce qu’ils ont été à St-Acquaire sans laissez-passer et sans permission de la commandanture. En cas de non-paiement, ils sont punis de 4 semaines de cellule. Les amendes sont à payer par la mairie jusqu’au 5 janvier, à 6 h du soir.

No 247. 24/1/1918:

Les habitants sont à informer que 40 personnes de la commune quitteront demain matin, le 25/1/1918, le village pour partir en France. La mairie reçoit une liste des personnes qui doivent partir. Chaque personne a le droit de prendre 35 kg de bagages. Les bagages seront expédiés en petite vitesse, et il est défendu d’avoir avec soi plus de 5 kg. Il est strictement défendu d’avoir dans les bagages, des correspondances, cartes, en lettre, des journaux, des photographies, du linge de lit (lit de plumes, courtepointes, oreillers, édredons) de pelotes de laine, de fil, de coton et de soie. Les bagages sont à apporter demain matin à la commandanture de Boncourt, jusqu’à 10h. Ces bagages seront pesés et la commandanture refuse tous les colis qui pèseront plus de 35 kg. Après cette heure, la commandanture ne prend plus rien. La liste des évacués est faite définitivement et la commandature n’a plus le droit de changer encore quelque chose. Tous les évacués sont à 1h de l’après-midi devant la porte de la mairie pour partir avec voiture jusqu’à Bucy-les-Pierrepont. Toutes les clefs des maisons seront apportées à la mairie et le maire est responsable que toutes les maisons des évacués soient bien fermées. Le maire apporte les clefs à la commandanture demain après-midi jusqu’à 6 h du soir.

Le commandant

A annoncer encore ce soir et encore une fois, demain matin.

No 248. 26/1/1918:

Il est à porter à la connaissance des habitants que la contribution des chiens pour 1918 (c’est 30 marks pour chaque chien) est à payer en bon argent à la mairie, jusqu’au 29 janvier 1918. Il est défendu de donner les chiens aux soldats et les personnes qui ne payeront pas cette contribution seront punies avec cellule jusqu’à 3 mois.

No 249. 30/1/1918:

Le nommé Petit Émile no 049576 a été puni d’une amende de 10 marks – en cas de non-paiement avec 4 semaines de cellule – parce qu’il a quitté le lieu de travail dès 2h et demie de l’après-midi sans retourner. L’amende est à payer en bon argent par la mairie jusqu’au 2/2/1918 à 6 h du soir.

No 250. 11/2/1918:

La nommée Herbin Berthe no 49479 de Boncourt a été punie d’une amende de 10 marks – en cas de non-paiement, de 2 jours de cellule (du pain et de l’eau) – parce qu’elle n’est pas revenue au lieu de travail le jour qu’il a été indiqué par le docteur, c’est-à-dire le 5 janvier. L’amende est à payer en bon argent par la mairie jusqu’au 14 février 1918, six heures du soir.

No 251. 16/2/1918:

Il a été reconnu que beaucoup d’habitants ont vendu du linge aux soldats allemands et à d’autres personnes. A cause de cela, les habitants sont informés qu’il est strictement défendu de vendre du linge à personne et si cet ordre n’est pas exécuté, tout le linge sera réquisitionné.

No 252. 24/2/1918:

Il est informé aux habitants que toutes les personnes ne travaillant pas pour l’autorité allemande, devront faire propres les rues devant leur habitation. Les petits fossés sont à tenir propres, que l’eau puisse couler.

No 253. 28/2/1918:

Les habitants sont à informer que toutes les cartes d’identité sont à apporter à la mairie le 2 mars 1918 au matin et qu’elles sont à rechercher le 2 mars au soir.

No 254. 5/3/1918:

Il est arrivé à plusieurs reprises que les enfants ont cassé les fenêtres des logements des soldats. Les habitants sont à informer que, à l’avenir, je punis toute la commune avec 20.00 marks d’amende par tête en cas de récidives. Les parents sont responsables pour leurs enfants.

No 255. 8/3/1918:

Les habitants sont à informer qu’il est défendu pour le moment d’écrire aux prisonniers de guerre et aux prisonniers civils qui sont en Allemagne et aux personnes qui se trouvent en France occupée et en Belgique.

No 256. 14/3/1918:

Les habitants sont à informer que les fenêtres ne sont pas fermées assez le soir avec les rideaux. Les aviateurs allemands ont rapporté qu’on peut voir beaucoup de lumières pendant la nuit. J’ordonne que toutes les fenêtres soient bien fermées à l’avenir, surtout les fenêtres de la cour et je punis tous les cas qui me seront rapportés à l’avenir par les brigadiers.

No 257. 25/3/1918:

Les habitats de Boncourt, Pépin Lucie, Bertaux Yvonne ont été punies d’une amende de 20.00 marks chacune, parce qu’elles ont volé des betteraves. En cas de non-paiement, avec 4 mois de cellule. Les amendes sont à payer en bon argent par la mairie jusqu’au 8/3/1918.

No 258. 29/3/1918:

Les habitants sont à informer qu’il est permis à l’avenir d’écrire aux prisonniers de guerre en Allemagne et cela une fois par mois. Les cartes sont à apporter tous les premiers jours du mois à la commandanture.

No 259. 30/3/1918:

Les habitants de Boncourt: Juliette Lefèvre no 49.441, Juliette Pierret no 49.350, Parisot Isabelle no 49.600, Hautevein Marie no 49.424, Gandelot Alice no 49.339 ont été punies d’une amende de 10.00 marks chacune, parce qu’on a trouvé encore, des matelas de laine chez eux. Les amendes sont à payer par la mairie jusqu’au 4 avril 1918, à 6 h du soir.

No 260. 6/4/1918:

Les habitants sont à informer que chaque personne devra signer sa carte d’identité le 7 avril 1918, à 4 h de l’après-midi, à la mairie en présence du secrétaire de la commandanture et apposer sur chaque carte, le doigt qui aura été imprégné d’encre, au moyen d’un tampon.

No 261. 10/4/1918:

Le nommé, Perlot Félix, no 49.364, de Boncourt, a été puni d’une amende de10M parce qu’il n’a pas salué un officier allemand. L’amende est à payer par la mairie, jusqu’au 12/4/1918 à 6 h du soir.

No 262. 10/4/1918:

Les habitants de Boncourt, Loiseleux Maurice, Perlot Léonce, Berteaux Maurice, ont été punis d’une retenue de salaire pour 8 jours de travail parce qu’ils ont volé des pommes de terre.

No 263. 16/4/1918:

Pendant les mois d’avril jusqu’à septembre inclus, les habitants sont autorisés à circuler, dedans des limites de l’endroit, de 5 h du matin à 10 h du soir.

No 264. 18/4/1918:

Les habitants sont à informer que tout l’argent est à faire changer à la commandanture, aujourd’hui à 3h jusqu’à 6 h de l’après-midi. Il est défendu d’avoir de cet argent et si on trouve encore de l’argent allemand dans les mains des civils, à l’avenir, les possesseurs seront punis avec cellule.

No 265. 23/4/1918 :

Les habitants sont à informer que tous les bons de ville…. (NDLR : Page flou, illisible)

No 266. 25/4/1918:

Le nommé Philippot Léon no 049.608 de Boncourt, a été puni d’une amende de 30.00 marks et de 2 jours de cellule parce qu’il a été à Sissonne sans permission et sans laissez-passer. Après son arrestation, il a menti encore à M le brigadier. L’amende est à payer par la mairie jusqu’au 28 avril 1918, à 6 h du soir.

No 267. 1/5/1918:

Les habitants sont à informer encore une fois, qu’il est strictement défendu de quitter le village.

No 268. 26/5/1918:

Les habitants sont à informer qu’il est possible de partir encore une fois en France non occupée. Les civils qui veulent partir, peuvent déclarer leur nom à la mairie jusqu’au 28/5/1918, à 6 h du soir. Le maire apporte la liste à la commandanture, le même soir.

Avis figurant sur diverses feuilles volantes dans le désordre:

Commandanture de Lappion à la mairie de Boncourt :

Le 5/7/1917

L’habitant de Boncourt, Loiseleux Arthur, 206139, est puni de 50;00 marks, en cas d’insolvabilité, de 4 mois de cellule parce qu’il a volé de la viande à la boucherie des chevaux. L’amende est à payer en bon argent, par la mairie de Boncourt jusqu’au soir du 7 juillet 1917.

17/8/1916 :

Le maire de Sissonne est puni de :

1 ° 160M d’amende parce qu’un second examen fait par la commandanture sous l’assistance des membres de la commune, Hulin Désiré, Tricoteux Fénélon, et Duchêne Emile a démontré que dans la liste des récoltants de fruits, remise à la commandanture le 27 juillet 1916, les récoltes probables des propriétaires suivants ont été indiquées considérablement trop basses :

Bornier Denis 3,25 M Carlier Emile 5,00 M

Laurent Gabrielle 2,25 M Bussy 5,50 M

Destrumel Hippolyte 15,55 M Devigne Lefevre 1,50 M

Prévot Varoqueaux 1,25 M Willot Curé 2,00 M

Hutteau Arsène 19 M Lejardin Vourrier 6,25 M

Lange Emile 3,50 M Levasseur 9, M

Jacquelet Veron 7,50 M Lhottelain Alfred 9,50 M

Bornier Catin 7,25 M Lamotte 6 M

Fouan Hocquet 19 M Hubert Itasse 6,75 M

Lemaire Ernest 8,75 M Nornier Henri 3,50 M

Baudvin Ges 2,25 M Liévin 9,60 M

Vve Malhomme 2,25 M Dr Froehlicher 2,55 M

Mauprives Prosper 1,50 M Florival 3,80 M

Huart 6 M

2° 60M d’amende parce qu’il a omis d’énumérer dans la même liste les propriétaires suivants et leurs récoltes probables :

Viéville Léon 10 M Hutteau Célinie 16,25 M

Pottier 3 M Coutant Deville 1,25 M

Dautigny Donatien 1,25 M Dussart Albert 2 M

Gosse 1,25 M Meunier Elisée 2 M

Varoqueaux Flavien 1 M Dussart Baudvin 1 M

Vve Dupont 1,50 M Lebeau Irma 925 M

Leleuze Raymond 3,50 M Ledouble Devigne 3,75 M

Les punitions sont l’addition des punitions particulières indiquées derrière les différents propriétaires et elles sont à payer jusqu’au 19 août à midi.

18/6/1916 :

Malgré toutes les publications, la gendarmerie allemande saisit encore d’anciens soldats français, qui en effet, sont enregistrés dans les listes de la commandanture mais avec  »observation, réformé pour infirmités ». En réalité, ils ont pris part aux premiers combats de la guerre, soit comme soldat actif, soit comme réserve appelé aux armes et ils ont désertés plus tard. Dans la plupart des cas, les maires et leurs secrétaires, n’ignorent pas que les listes adressées par eux, ne répondent pas à la vérité. C’est pourquoi, la publication du Général, commandant d’armée, du 17 février 1916 – dont un exemplaire ci-joint – est rappelée encore une fois à votre mémoire, et vous êtes renvoyés expressément aux graves conséquences résultant pour les responsables de l’enregistrement inexact. A l’avenir, on procédera contre les coupables, aux punitions les plus sévères et sans indulgence. Maintenant, on vous rend encore une fois la liste des hommes susceptibles d’être déclarés, dressée par vous au mois de novembre 1915 et vous êtes sommé de les contrôler de nouveau et d’examiner très consciencieusement les conditions militaires de chacun, en particulier. Si vous n’avez pas trouvé d’erreur, la justesse de la liste doit être confirmée par une deuxième signature du maire et jusqu’au 22 juin, la liste est à remettre à la commandanture.

Prix maxima des légumes (1ère qualité) valable pour l’étendue de la 7ème Armée pour la semaine du 12/6/1916 au 18/6/1916.

Centimes Quantités Noms

15 2 pieds laitue

75 12 pieds  »  »

15 1 pièce chou nouveau

60 12 pièces  »  »  »  »

20 botte de 2 kg asperges

20 botte de 12 carottes nouvelles

15 2 bottes de 6 p poireaux

16 2  »  » de 3 p oignons nouveaux

15 2  »  » de 3 p navets nouveaux

10 1 botte radis

35 1kg épinards

— 1 botte salsifis

30 1 pièce chou-fleur

50 1 livre pois verts

— 1 kg haricots verts

— 1 pied céleri

— 1 pièce melon

35 1 pièce artichaut

Les prix maxima ci-dessus, sont les mêmes pour les Membres de l’Armée Allemande, pour la population civile, pour les achats en magasins ; les prix du marché doivent être au moins de 5% plus bas et pour la vente en gros, les prix diminuent de 10%.

Par jugement d’un tribunal militaire, constitué à Laon le 21 juin 1916, ont été condamné à mort :

1° Félix Lemoine cultivateur à la Vallée

2° Ernest Boisard cultivateur à la Vallée

3° Ernest Hugueville instituteur et secrétaire communal à Flaignes

4° Charles Aubry cultivateur et conseil municipal à Flaignes

pour avoir donné asile et secours à des soldats ennemis qui séjournaient en civil derrière le front allemand  pendant l’époque de novembre 1914 jusqu’en mai 1916.

5° Léon Oudart cultivateur et maire à Flaignes

parce qu’il a eu connaissance et n’a pas notifié sans délai à l’autorité militaire la plus proche, que des soldats ennemis séjournaient derrière le front allemand. (Crime d’après la proclamation du Général, commandant l’armée du 17 février 1916)

On a exécuté le jugement le 3 août 1916 à 6h moins un quart du matin, en fusillant les condamnés.

En outre, ont été punis :

6° Maurice Boizard cultivateur à la Vallée de 15 ans de réclusion

7° Mme Rosa Boizard née Caum à la Vallée de 10 ans de réclusion

8° René Cagneaux boulanger à Aouste de 5 ans de réclusion

9° Emile Lambert débitant de boissons à la ferme  »Mon Idée »

de 3ans de réclusion

10° Henri Boizart cultivateur à la Vallée

11° Marie Louise Leroi Ferme l’hôpital

12° Eugène Aubry cultivateur à Olivers de 3 ans de prison chacun.

Comme sans doute, une grande partie des habitants des communes de la Vallée et de Flaignes ont eu connaissance de la conduite criminelle des personnes en question, la moitié de tous les habitants masculins de la Vallée et de Flaignes sera encore incorporée dans une section d’ouvriers pendant la durée de la guerre.

15/11/1916 :

20 chevaux de la commune sont à amener le 16 novembre, à la commandanture de Montcornet. Les cochers suivants avec des parts de leur famille seront évacués avec leurs chevaux :

1 no 49420 Varoqueaux Arsène 52 ans

49421  »  » Deligny Estelle 54

2 49536 Carré Auguste 58

49537  »  » Simmonard Rosa 51

49538  »  » Lucienne 20

3 49398 Lamarche Lucien 58

49399  »  » Lagnon Léonie 49

 »  » Lucienne 12

 »  » Odette 9

4 49498 Simmonard Ovide 41

49449  »  » Mousette Laetitia 37

 »  » André 12

 »  » Jules 11

 »  » Angèle 11

5 49472 Carré Nestor 30

6 49469 Franquet Paul 46

7 49475 Didier Fernand 47

8 49430 Loiseleux père Arthur 51

49431  »  » Cliquot Philomène 47

 »  » Marguerite 15

9 49467 Lhotte père Alexandre 31

10 49456 Mousette Wilfried 41

Chaque évacué a le droit de prendre son linge de corps et une couverture mais pas plus de 20 kg d’effets par personne. Les meubles restent dans les maisons. Les clefs des maisons qui seront libres sont à apporter à la mairie. Les civils avec des chevaux partirent le 16 novembre 1917 à 10 h du matin allemande et les évacués sont à 9h ½ sur la cour des chevaux.

18/11/1917 :

Les habitants sont à informer que 60 civils de la commune de Boncourt seront évacués à Frelon par ordre du chef général de l’armée. Le maire reçoit une liste des habitants qui seront évacués. Les évacués sont disposés au bureau du général et la commandanture ne peut pas faire une correction. Chaque personne a le droit de prendre du linge de corps et des couvertures mais pas plus de 10 kg par personne. Il est défendu de prendre encore quelque chose et tous les meubles, tous les linges et autres effets restent à la maison. Les évacués partiront le 19/11/1917 au matin et ils se rangeront avec les bagages à la cour de M Moreaux à 6h du matin allemand.

Ici, le contenu des bagages sera examiné. On fait observer que les évacués disent adieux aux parents et gens de connaissance, chez eux. La présence à la cour ou sur les rues qui seront passées, est interdit à tout non intéressé, excepté au maire et à 1 de ses adjoints. Les cartes d’identité et autres papiers de légitimation en mains des évacués sont à rendre à la mairie qui doit les remettre ensemble à la commandanture.

A annoncer Le commandant du village.

1/02/1918 :

Les habitants de Boncourt :

Mousette Ruffin Emilienne 36 ans

 »  » Lucien 16

 »  » Emile 15

 »  » Lucie 13

 »  » Charles 12

partiront le 5 février 1918 à Montcornet pour se réunir avec leur père Mousette Wilfried. Tous les meubles sont à laisser dans la maison. La commandanture met une voiture à la disposition des évacués.

Source : BDIC La Guerre dans le ressort de l’Académie de Lille. 1914-1920