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Monographie d’AUDIGNICOURTHistoire locale / Articles

Catégorie : MonographiesCommune(s) : AUDIGNICOURTAuteur : Instituteur


Département de l’Aisne 

Arrondissement de Laon 

Canton de Coucy-le-Château 

Commune d’Audignicourt

 

1 – Géographie physique

 

 

1 – situation astronomique de la commune :

            La commune d’Audignicourt est à 49 degrés et demi de lattitude nord, et à un demi degré Est du méridien de Paris.

– son étendue superficielle : 81 hectares

– son territoire : 472 hectares 43 ares

– son terroir : considéré au point de vue de l’agriculture, le terroir peut être évalué à une surface de 670 hectares ;

– les différentes divisions : hameaux, fermes : Il n’existe comme dépendance qu’une ferme assez importante : La Grange Aux Moines.

– écarts : L’église située à environ 500 m du village

– lieux dits : le Champ Mahon, le Champ St-Eloy, le Châtelet Renaud ; ces noms rappellent des faits historiques, qu’on ne peut préciser, tant ils paraissent remonter à une date reculée.

Cagny, ou les fouilles nombreuses ont été pratiquées et indiquent que le terrain à du être le théâtre de quelques batailles.

Fronval , point du terroir où la vallée commence et ou le ruisseau y entre vers l’ouest

Morival, point où la vallée se termine vers l’est du terroir.

2 – indiquer les noms successifs qu’aurait porté la commune :

 

            Jusqu’en 1760, le nom de la commune était : Odingnecourt ; cette prononciation est restée jusqu’à nos jours dans le patois des vieillards du pays ; de 1760 à 1795, Odignicourt et à partir de 1795, le nom qu’elle porte aujourd’hui : Audignicourt.

3 relief du sol : monts ou collines, plateaux et plaines :

 

            Les collines qui bordent la vallée où est bâti le village sont très accidentés ; presque à pic au nord, au sud et au sud-ouest, points où elles aboutissent à des plateaux d’importance.

4 – météorologie :

 

            Rien de particulier à signaler sous ce rapport.

5 – géologie :

 

            Dans les côtes, le fond est calcaire et sablonneux ; sur les plateaux il est argileux ; la couche supérieure est bonne, pour toutes sortes de cultures.

6 – hydrographie : fleuves, rivières, ruisseaux, direction dans la commune :

 

            Un ruisseau traverse la commune de l’ouest à l’est, et partage le village en deux portions à peu près égales.

            – lieu ou se ruisseau prend sa source : ce ruisseau prend sa source sur le terroir de Nampcel, entre sur Audignicourt au lieu-dit Fronval où il reçoit un petit affluent. Il porte le nom de Rûdu Voyon jusqu’au pont où il rentre sur le terroir de Vassens.  Là il s’appelle rû de Vassens, puis se dirige sur Morsain sous le nom de rû de Ponfard, et va se jeter dans la rivière d’Aisne à Vic-sur-Aisne.

            – lieu ou il devient flottable, navigable : il n’est ni flottable, ni navigable.

7 – les marais, leur situation, leur superficie, sont-ils en voie de dessèchement :

 

            Depuis près de 60 ans, les marais sont désséchés et en grande partie plantés en bois : aulnaie, et peupleraie.

8 – les bois et forêts : leur superficie, leurs principales essences :

 

            La superficie des bois est de 71 hectares 50 ares ; charmes, bouleaux, boursault grisard, frênes, peu de chênes.

9 – faune communale :

 

            La commune peut élever et nourrir tous les animaux  et bestiaux domestiques ordinaires ; il y a peu de moutons mais on pourrait en nourrir un mille environ.

10 – flore communale :

 

            Tous les végétaux ordinaires, sont cultivés avec succès à l’exception du mais.

11 – chiffre de la population, augmente-t-elle ou diminue-t-elle, a quelles causes faut il attribuer ces changements :

 

            218 habitants ; elle tend à diminuer de jour en jour ; cette diminution est due à la modicité du prix du travail agricole ; on recherche volontiers les centres industriels où les journées des ouvriers sont de beaucoup plus élevées.

12 – nombre de mariages, naissances décès :

 

            Dans les dix dernières années :

            La moyenne des mariages est de 2 par an

            La moyenne des naissances est de 4 à 5

            La moyenne des décès est de 5 à 6

13 – particularités sur la constitution physique des habitants, leur régime alimentaire, leur longévité :

 

            La constitution est généralement bonne. Riches comme pauvres, on vit très sobrement. On vit généralement vieux ; la moyenne des dix dernières années est de 55 à 60 ans ; on compte en ce moment  4 octogénaires, et 2 nonagénaires.

            Leur caractère : bon en général

            Leurs mœurs : simples et bonnes

            Leurs jeux : il existait encore il y a quelques années un tir à l’arc ; l’emplacement fermé de clôture existe encore ; la société est dissoute ; ce jeu est remplacé par ceux en usage dans les estaminets.

            Leurs usages :  il n’en existe pas de particuliers.

            Leur langage :  il tient autant du soissonais que du picard

            Leur degré d’instruction : peu élevé et même faible

                                               L’instituteur d’Audignicourt

 

Géographie historique

 

1 – évènements remarquables dont la commune a été le théâtre :

            On en connait aucun

2 – personnages célèbres :

 

            On en connait aucun

3 – pierres, roches, et grottes consacrées par la croyance populaire

 

            On en connait aucun

            A-t-on fait des fouilles : oui voir aux art ; 6 et 7

4 – voies gauloises et voies romaines :

 

            Il n’en existe pas sur le terroir.

5 – existe-t-il quelques lieux portant le souvenir d’un champ de bataille :

 

            Les lieux-dits : Champ Mahon, Châtelet-Regnault, Cagny ont dû être les théâtres de quelques batailles ou combats.

            Quelles découvertes y a-t-on faites :

                        Des fouilles nombreuses ont été pratiquées par M. Delignières ancien maire et cultivateur d’Audignicourt, parti de la commune en février 1882 : ces fouilles ont amené la découverte de fondations d’anciennes murailles dont la disposition dénote des retranchements d’anciens camps et des redoutes.

 

6 – trouve-t-on d’anciens monuments remarquables, murailles très épaisses, statues ou fragments de figurines en pierre ou en bronze :

 

                        Au plageau de Cagny, on a trouvé un cercueil en pierre presque entier et une foule de fragments d’objets du même genre.

7 – a-t-on retrouvé un ancien cimetière ? quel est l’âge des sculptures quelles sont leurs particularités :

 

                        On croit que ces champs ont servi de cimetière mérovingien. Il existe encore non loin de la Carrière de Cagny, un tumulus sur lequel on laisse pousser un cerisier sauvage, par respect pour les souvenirs que ces lieux rappellent.

                        Les nombreuses substructions qu’on rencontre dans ces terrains prouvent que le plateau a été habité et cultivé de tous temps.

8 – la commune possède-t-elle une ou plusieurs églises, son vocable, date du patron :

 

                        Une seule église située à 500 m à l’écart du gros du pays ; elle est sans titre, sous le patronage de Saint Médard le 8 juin.

                        Donner la longueur de l’église à l’intérieur : 22 m de longueur

                        Décrire le monument, son style, son âge, ses particularités : l’église avec son portail est de style roman et date du 10 et 11è siècle ; sa construction est attribuée aux moines de l’abbaye d’Ourscamp qui avait établi tout près un vaste magasin, (aujourd’hui la ferme de la Grange aux Moines) destiné à renfermer la dîme des biens de la terre. Les terrains qui entourent cette église, jusqu’à la vallée de Franval, sont remplis de substructions ce qui  prouve que le village a été déplacé et qu’il était jadis bâti autour de l’église.

                        Sculptures, peintures murales, pierres tombales, tableaux, tapisseries, vitraux, mobilier anciens : elle ne renferme qu’une pierre tombale en marbre, scellée dans un mur et provenant d’un seigneur de Belloyedont on n’a aucun souvenir de célébrité.

                        Elle n’a qu’un bas-côté ; celui de droite a été détruit par un incendie dont les murailles et le pavé conserve encore les traces. Elle n’a rien de remarquable en sculptures, peintures etc

9 – Y a-til dans la commune une ancienne abbaye, ? Qu’en reste-t-il ? A quel

Ordre religieux appartenait-elle ?

 Non, voir ci-dessus ce qui concerne la Grange aux Moines.

 

– 10  – Décrire les chapelles isolées, hospices ou hôpital :

 

                        Aucune

– 12 – y a-t-il une maladrerie ? Faire connaître les traditions auxquelles elle se rattache :

aucune

13 – dans le cimetière actuel, signaler les calvaires, croix, ou inscriptions curieuses :

 

                        Rien de particulier à signaler

14 – existe-t-il une fontaine visitée par les malades :

 

                        Il existe en face de l’église, dans la vallée une fontaine dite ………………

Qui autrefois était fort fréquentée pour les pèlerinages.

                        Nature des maux dont la guérison lui est attribuée : l’eau passait pour guérir ou pour calmer les fièvres malignes ; aujourd’hui son prestige est détruit ; on ne la recherche seulement que comme eau hygiénique et bienfaisante.

                        Son pèlerinage a du être remplacé par celui de St Sébastien et voici comment :

                        A une époque reculée dont on ne peut préciser la date, une maladie, une espèce de peste accabla les habitants du pays et des environs et amena une mortalité terrible ;

                        Désespérés ces pauvres gens eurent l’idée de recourir à St Sébastien ; des prières et des processions générales eurent lieu ; le fléau cessa ; de là la formation d’une confrérie dont font partie tous les habitants ;  la fête de St Sébastien se célèbre chaque année le 20 janvier ; ce jour là pas de travail pour personne ; tel qui se montre fier pour la fête patronale de St Médard ne néglige rien pour célébrer celle du 20 janvier.

15 – S’il existe un arbre célèbre, en faire connaître son origine et sa légende :

il n’existe que le marronnier planté sur la place qui est l’arbre de la liberté de 1793

16 – s’il existe un ancien château, etc …

 

            Il n’en existe pas

17 – faire l’inventaire des documents historiques de toutes natures qui se trouvent dans les archives communales, paroissiales :

 

            Ces archives ne renferment rien de remarquable.

18 – les écoles : leur ordre d’enseignement, :

 

L’école a toujours été laïque ;

– date de la fondation, nombre d’élèves :  on ne se la rappelle pas ; seulement une personne nonagénaire née en            1793 qui jouit de toutes ses facultés se rappelle de l’école en 1800.

– historique de l’intruction dans la commune :  la classe était le plus souvent mi-cave et mi-cellier ; car le maître faisait de la toile en instruisant ; la classe était de 3 ou 4 heures par jour du mois d’octobre au mois d’avril ; d’avril à octobre le maître devenait manouvrier ; son salaire consistait en pain ramassé, morceau par morceau, le dimanche dans chaque maison, la rétribution mensuelle était de 20 ou 30 centimes ; le nombre d’élèves qui est aujourd’hui de 30 à 35 était de 60 à 70.

– description des bâtiments : jusqu’en 1880, les bâtiments (école et logement) étaient peu convenables ; la maison d’école vient d’être construite réglementairement ; école, mairie, logement, ne laissant rien à désirer.

                                               L’INSTITUTEUR

 

 

 

3 – Géographie économique

 

1 – état des terres, assolement, jachères :

 

            L’état des terres est au dessous de la moyenne en général ; l’assolement est triennal ; aujourd’hui par suite de la culture industrielle, on tend à revenir à l’ancien mode de culture ;

            – engrais : on ne se sert que des engrais naturels provenant des animaux.

            – principaux instruments aratoires : brabant, extirpateur, tricycle, crosquille, rouleau ordinaire, herse en bois et en fer.

            – céréales : blé, seigle, orge, escourgeon, avoine ;

2 – prairies naturelles et artificielles :

 

            Les prairies sont artificielles il n’en existe pas de naturelle.

– vaine pâture :  anciennement les vaines pâtures étaient à la disposition de tout le monde ; aujourd’hui l’esprit du pays tend à conserver pour soi la pâture de son propre terrain ;

3 – étangs :

 

            Il existait autrefois un étang de 40 ares de superficie, et alimentait un moulin. Il est supprimé depuis 20 ans.

4 – les arbres fruitiers :

 

            Les arbres fruitiers étaient très nombreux et productifs ; l’hiver de 1879-1880 en a détruit une grande partie ; on ne replante plus guère ;

5 – la vigne :

 

            La vigne n’est pas cultivée.

6 – cultures de toutes espèces :

 

                        Le sol est employé avantageusement de toutes sortes de cultures, excepté celles du colza, du chanvre et du lin, qu’on a abandonné à cause de la difficulté de la vente . l’oeillette se cultive pour les besoins du pays ;

7 – les défrichements :

 

            on en a fait beaucoup ; mais aujourd’hui on tend généralement à reboiser les terrains ; ce changement d’idée est dû au manque de bras pour la culture et à l’abaissement du prix des céréales ;

8 – biens communaux :

 

            Il n’en existe plus

9 – animaux domestiques :

 

            Chevaux et bêtes à cornes en assez grande quantité ; point de mulets, peu d’ânes, et de chèvres ; il n’existe plus qu’un troupeau de 200 bêtes à cornes.

            – animaux nuisibles : le renard, le putois, la fouine, la belette, le sanglier passager.

            – insectes utiles : ces insectes sont ceux qui existent ailleurs ; on n’en connait point de particuliers.

10- la chasse, la pèche :

 

            La chasse est peu pratiquée ;

            – son produit, ses conditions auxquelles elle est soumise : 4 ou 5 propriétaires ou fermiers  s’en occupent pour eux-mêmes sans en tirer produit. Elle est soumise aux conditions ordinaires.

            La pèche : néant

11 – sociétés agricoles, agences, comices, foires, marchés francs, abattoirs :

 

            Il n’existe rien de tout cela.

12 – carrières, mines  et minières :

 

            Sur 4 carrières, deux sont abandonnées les deux autres ne sont exploitées que pour les besoins du pays.

13 – usines, manufactures, conditions des ouvriers :

 

            Néant

                                               L’instituteur d’Audignicourt