Les plaques fiscales pour vélocipèdesHistoire locale / Articles

Thème : État, institutionsCatégorie : ImpôtsAuteur : NPK

Qui penserait que ce joli objet est l’équivalent des vignettes que nous mettions sur nos pare-brises…..Les anciens se souviennent certainement de ces plaques obligatoires qui devaient être installées sur les cycles et vélocipèdes.

A partir de 1893, les vélos doivent porter une plaque, en cuivre, en laiton ou en fer-blanc, facile à plier et à fixer sur l’armature. Pour obtenir cette plaque, marquée au nom de l’année, il fallait s’acquitter tous les ans d’une taxe fiscale auprès d’un bureau des contributions , un système un peu comparable à la vignette auto mise en place ultérieurement et qui perdurera jusque 1958. On voit très bien sur cette image le monogramme CI à droite et à gauche, CI pour contributions indirectes et dans le cercle central, on trouvait l’estampille du ministère des finances, peu lisible ici.

Le 9 janvier 1910, le guetteur de Saint-Quentin publie un article évoquant les nouvelles règles en vigueur pour cette année-là pour les cycles et motocycles :
-Ceux qui ne posséderont pas de plaques sur le bicyclette ou motocyclette seront verbalisés
– Cette plaque doit être conforme aux deux modèles fixés, l’un pour les cycles, l’autre pour les engins munis de machines motrices. Ces plaques seront frappées par l’administration des monnaies et médailles d’un poinçon spécial.
– Chaque vélocipède doit être muni d’autant de plaques qu’il comporte de places.
– La plaque doit être fixée sur le tube de direction, soit au moyen de la lame mécanique délivrée en même temps que la plaque, soit par tout autre procédé, de manière à se présenter de face sur le devant du vélocipède.
– Les plaques de vélocipèdes à moteur mécanique ayant plusieurs places doivent être fixées les unes au dessus des autres sur le tube de direction.
– Les plaques doivent toujours rester apparentes.

Source : Le guetteur de Saint-Quentin 9.1.1910-Photo Picclik