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Les Caille , cheminots, résistants et militants de père en filsHistoire locale / Articles

Thème : PersonnalitésCommune(s) : FLAVY-LE-MARTEL, TERGNIERAuteur : N.Pryjmak


Tableau commémoratif – Marie de Flavy-le-Martel – Photo : J.P.Brazier

Paul Caille

est né en 1895 à Flavy-le-Martel d’un père employé aux chemins de fer du Nord et d’une mère couturière. Il travaillera à son tour dans les chemins de fer comme ouvrier menuisier dès 14 ans.
Il échappe à la première guerre, par cas de force majeure. En 1927, il est en poste à Tergnier, mérié et père de trois enfants.
Déjà syndiqué et adhérent au Parti communiste, très vite il défendra le personnel du poste de Tergnier et evoluera sans trève dans le monde syndicaliste .
En 1939, il refuse de désavouer le pacte germano-sovietique et sera, de ce fait, sous étroite surveillance des services de sécurité pendant la guerre.
En août 1940, il entre en résistance et organise l’action clandestine auprès des cheminots du Ternois. En Novembre 1940, il sera renvoyé de la SNCF pour avoir refusé de renier son parti. Toujours sous surveillance, il est arrêté le 29 mars 1941 pour possession de tracs en même temps que son camarade Marcel Gouillard. Tous deux sont incarcérés à Laon puis à partir d’avril et pendant 13 mois , ils seront dans le camp français de Choisel à Châteaubriant (44). Ils retrouveront là-bas Edouard Bonnet, de chauny. Après plusieurs migrations ils seront envoyés au camp allemand de Royallieu à Compiègne.
Paul fera parti des otages communistes et juifs désignés pour la déportation en représailles des actions menées par les communistes (ou judeo-bolcheviques) contre l’armée allemande.
Il quittera Compiègne le 6 juillet 1942, et le 8 juillet 1942, Paul Caille est enregistré au camp d’Auschwitz. Il y mourra le 17 Septembre 1942. De ce convoi bien particulier de 1170 déportés politiques, seuls 119 seront vivants à la libération du camp.

Plaque en hommage à Paul Caille- Sur le mur de la mairie annexe de Quessy- Photo : G.Destré- Généalogie-Aisne
Cadre hommage- Mairie de Flavy -le – Martel – Photo : JP Brazier -Généalogie-Aisne

Paul a eu trois enfants de son mariage avec Juliette Ravissot : Paulette, l’aînée, est née le 17 avril 1920, Marcel, né en novembre 1922 dont il est question ensuite et Simone, née le 31 janvier 1927.

Marcel Caille- Le maitron

Marcel Caille

sera ajusteur et ouvrier métallurgiste dans l’Aisne, et deviendra hautement qualifié dans la mécanique de précision. Dès 1937, il rejoint la C.G.T. et participe à sa 1ère grève en 1938.
Il suit et respecte les idées de son père et comme lui, tente de défendre le pacte germano-soviétique.
Il passe dans la clandestinité en 1943 face au STO et fait de la résistance en Bretagne. Il adhère aux jeunesses communistes en 1944, au Parti en 45.
Il entre finalement lui aussi à la SNCF et s’engage dans le syndicalisme auprès des cheminots à Tergnier. Il ne cessera de grimper les échelons devnant l’un des dirigeants des plus éminents de la C.G.T de 1955 à 1978. Il publiera deux livres sur les méthodes répressives du patronnat. Il participera également à la vie municipale de Valras -plage, sa commune de l’Hérault en siégeant au conseil municipal. Il défendra le projet de base conchilicole au large de Valras, projet qui finalement se réalisera sur Vendres, commune voisine, un port de plaisance sera également créé..
Marcel Caille décédera à l’âge de 91 ans en 2012.

Le port du Chichoulet sur la commune de Vendres
Les truands du patronnat écrait par Marcel Caille, paru en 1977 aux Editions Sociales

Sources : Jean Claude llinares, Président honoraire et membre du bureau de l’Institut d’Histoire Sociale CGT Hérault Marcel Caille
Maitron.fr
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