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le ValoisHistoire locale / Articles

Auteur : Guy Viet


Par Guy Viet

Après avoir décrit la BRIE (1873), le TARDENOIS (1881), l’ORXOIS (1882), il nous reste à étudier une partie du VALOIS pour avoir toute la géographie ancienne de notre arrondissement.

Une très minime partie de l’arrondissement de CHATEAU-THIERRY, constituée par le canton de NEUILLY-SAINT-FRONT était située dans l’ancien VALOIS ou pagus VADENSIS. Nous n’aurons à nous occuper que de cette partie : néanmoins il est utile, croyons-nous, de jeter un coup d’œil rétrospectif sur l’ensemble de ce comte, qui est aujourd’hui réparti dans les arrondissements de MEAUX, COMPIEGNE, SENLIS, SOISSONS et CHATEAU-THIERRY.

Le VALOIS était désigné sous les noms de PAGUS VADISIUS, VADENSIS, etc., et tirait cette dénomination de VADUM, VEZ, qui fut sa première capitale, ou de vadum, gué, ou peut-être du mot allemand Walt, qui signifie forêt, à cause des forêts nombreuses qui couvraient ce pays. Nous penchons pour la première étymologie.

Il était situé entre le NOYONNAIS et le SOISSONNAIS au Nord et Nord-Est, le TARDENOIS et l’ORXOIS à l’Est, la BRIE et le MULTIEN au Sud, le BEAUVOISIS à l’Ouest.

Il était séparé du NOYONNAIS et du SOISSONNAIS par l’AISNE, du TARDENOIS et de l’ORXOIS proprement dit par l’OURCQ et la SAVIERES ; ses bornes au Sud-Ouest étaient moins physiquement établies.

Il comptait du Nord au Sud, dix à onze lieues d’après BERGERON (1), dix à douze lieues d’après CARLIER (2), quinze lieues environ d’après MINET (3), de l’Est à l’Ouest, il comptait quinze à seize lieues d’après BERGERON, dix-huit à vingt d’après CARLIER et MINET.

Toutefois, selon CARLIER, la superficie du VALOIS n’est devenue fixe que lorsque que le pays eut été donné en apanage à Charles de VALOIS, en 1284. Nous n’avons que des données vagues sur ce pays avant cette époque.

L’histoire du duché de VALOIS a été écrite par CARLIER. Un homme qui, par sa position, avait pu réunir de précieux matériaux sur cette contrée, Jacques Louis MINET, président au siège présidial de CREPY-EN-VALOIS a laissé un important manuscrit ayant pour titre Mémoire Historique sur la VALOIS (4). Ce sont surtout ces deux auteurs que nous avons mis à contribution.

Le VALOIS formait un comté ou pagus sous les rois de la première race, et il était composé des châtellenies de CREPY, VERBERIE et PIERREFONDS. Au capitulaire de SERVAIS, en 853, le VADISUS pagus fit partie de deuxième misaticum qui comprenait le LANNOIS, le PORCIEN, le SOISSONAIS, l’ORXOIS et le VALOIS.

Le VALOIS eut d’abord pour capitale VEZ (VADUM) qui possédait un château fort dont il reste encore les ruines. « Le Château de VEZ et le comté de VALOIS en partie, dit CARLIER vinrent aux seigneurs de CRESPY, comtes du VEXIN, vers le temps ou le château d’OULCHY passa aux comtes de CHAMPAGNES (5).

Le président MINET, mort en 1749, avait rassemblé onze cartes représentant le VALOIS depuis François Ier. Elles ont été dispersées. CARLIER en a retrouvé trois : une par DAMIEN de TEMPLEUX, une par LECLERC et une par le président MINET.

Il en a publié une dans son histoire. Nous en avons retrouvé quelques-unes unes à la bibliothèque nationale. Ce sont les suivantes :

1 – « Le pays de VALOIS, ainsi appelé pour les belles vallées, boys et buissons qui s’y trouvent, lequel est environné de troys belles rivières, OYSE, AYSNE et MARNE, et fait partie de l’Isle de France. Paint par DAMIEN de TEMPLEUX escuier, Sr de FRESTOY, sur un mémoire et escript de feu Sr de HUMEROLLES (n° 25) ».

Cette carte a été publiée en 1652 dans l’atlas de LECLERC, et reproduite en 1663 dans l’atlas de BLAEU, imprimé à AMSTERDAM.

2 – Dans une carte de 1630, le VALOIS est situé entre l’AYSNE, l’OYSE, la GERGOGNE et l’OURCQ, et comprend COMPIEGNE, SENLIS, CREIL.

3 – Dans la carte n°30, SENLIS est la capitale de VALOIS.

4 – Il existe dans le même atlas une carte manuscrite qui est probablement due au président MINET.

On peut voir que les limites du VALOIS se sont notablement agrandies et modifiées.

Lorsque François Ier eut divisé la France en gouvernements le VALOIS disparut en tant que comté et il fit partie de l’Ile de France et un peu de la PICARDIE.

Nous laisserons la parole au président MINET pour nous faire connaître ses limites, en rappelant toutefois qu’il ne faut pas confondre le titre, le domaine et la juridiction : « Son circuit est en commençant du côté de PARIS, de NANTEUIL LE HAUDOIN. Ce lieu compris à BARON, de BARON ce lieu dehors à RARAY, de RARAY ce lieu compris à la rivière d’OISE entre PONT-SAINTE-MAXENCE et SAINT-VAST-DE-LAUMONT ce dernier compris, de là passant la rivière à ARCY en montant dans les terres, de là redescendant ; la rivière vis-à-vis ARMANCOURT, ce lieu dehors, de là remontant la rivière jusqu’à BIENVILLE, et CLAROIX ces lieux compris, de CLAROIX descendant l’OISE vis à vis le clocher de JAUX, passant là l’OISE et prenant au-dessus de MERCIERE près royal lieu en traversant la forêt de COMPIEGNE jusqu’à TROSLY et lieu compris (à COMPIEGNE au faubourg de la porte de PIERREFOND, il y a des fiefs relevant du VALOIS) de TROSLY passant la rivière d’AISNE et enveloppant la forêt de CRISE jusque et compris SAINT CRESPIN L’OFFEMONT et de là passant pardessus AUTRESCHES jusque et compris MORSAIN, de MORSAIN descendant un petit ruisseau et le passant au-dessus de VIC-SUR-AISNE, de là remontant dans les terres et comprenant TARTIERS, VILLERS-LE-FOSSE et jusqu’à un petit ruisseau qui vint des étangs de LAUVIGNY descendant ce ruisseau et jusqu’à la rivière d’AISNE et la passant au-dessus de OLLICOURTIL, de là à SOISSONS dont le faubourg appelé de CRISE est du VALOIS, de ce faubourg remontant la CRISE et la passant à VAUXDUIN, ce lieu compris à CIRY, de CIRY allant regagner la rivière d’AISNE et la passant pour comprendre BUCY, puis la bordant jusque et compris CONDE vis-à-vis l’embouchure de la VESLE, de CONDE montant les terres pour comprendre NANTEUIL-LES-FOSSES, MARGIVAL et la MALMAISON, de la MALMAISON venant regagner la rivière d’AISNE au-dessus d’ESSENLIS, et la passant au-dessous de CHAVANNES jusque et compris BRENELLE, de BRENELLE laissant MOUSSART et allant regagner la rivière d’AISNE à PONTARCY, ce lieu compris, de là venant gagner la VESLE, rivière et la passant entre BAZOCHE et FISMES, ce dernier dehors, quoique par de là il y ait encore MUYSON LES VAUTTES et même au faubourg de REIMS la Folie, la MAISON-ROUGE et la BARBE AUX CANNES qui son du VALOIS, de BAZOCHE en enfermant la forêt de DOLE à NEUVILLE-SOUS-SAINT-GEMMES, de là à FERE-EN-TARDENOIS (6), ce lieu dehors, de FERE en passant la rivière d’OURCQ et allant à MARCILLY sur la rivière de MARNE, de MARCILLY à CHARREUVE (CHARTEVES) sur la même rivière, de là à ROCOURT de ROCOURT à NANTEUIL NOTRE DAME, sur la rivière d’OURCQ tous ces lieux compris, de ce NATEUIL à SOMELANS, de là à COINTICOURT de COINTICOURT à GANDELU, ce lieu dehors, de là passant la petite rivière de CLIGNON, GESVRES, une partie de ce château comprise ; de GESVES à LIZY, ce lieu dehors, de LIZY à VINCY, ce lieu compris, de VINCY à l’orne de HURTEBISE et FARMANT-LE-PLESSY-PACY (PLESSY PLACY) et laissant NOYON dehors, ce cet orme à la source de la Thérouanne petite rivière qui va se jeter dans la MARNE à CONGY, deçà à NANTEUIL LE HAUDOUIN (7).

En suivant la carte d’état-major les délimitations indiquées par MINET, on constate que la partie de notre arrondissement situé dans le VALOIS, proprement dit, est comprise entre l’Ourcq et la Clignon et est constituée par le canton de NEUILLY SAINT FRONT.
Au point de vue historique, le VALOIS présente pour nous assez peu d’intérêt jusqu’en 1214. Il se réduit à peu près à l’histoire de deux localités ; celle de la FERTE MILON et de NEUILLY SAINT FRONT. La première a été faite par MEDERIC LECOMTE en 1866 ; la seconde, par notre collègue NUSSE, apparu dans nos Annales en 1874. D’autres localités du VALOIS ont eu leurs historiens, et nos Annales ont publié en 1874 et en 1882 une notice sur MARIZY SAINTE GENEVIEVE (NUSSE et DOUCHY) en 1874, une notice sur PASSY EN VALOIS (NUSSE) ; en 1875, des notices sur TROESNE et CHOUY (NUSSE) ; en 1878, sur BRUMETZ (DOUCHY) ; en 1879, sur DAMMARD (DOUCHY) en 1881, sur CHEZY EN ORXOIS (DOUCHY).

Nous ne nous attarderons pas à faire l’énumération des comtes du VALOIS jusqu’à sa réunion au domaine royal. Le dernier de ces comtes était Mathieu qui avait eu le VALOIS en épousant Eléonore ou Aliénor, sœur de Philippe d’ALSACE, mort sans enfant en 1185, Eléonore n’ayant pas d’enfant, ni l’espoir d’en avoir, céda au roi Philippe Auguste, du consentement de son mari, le VALOIS et le VERMANDOIS. Mathieu est mort en 1191, laissant sa femme sans postérité. Eléonore est morte le 14 juin 1214 et le VALOIS fut réuni au domaine royal.

1240-1253. Le VALOIS est donné en apanage à Blanche de CASTILLE, mère de SAINT LOUIS, morte en 1253.

1253-1268. Le VALOIS fit retour à la couronne à la mort de Blanche.

1268-1285. Des lettres patentes de SAINT LOUIS, datées de mars 1268, donnent à Jean dit Tristan, quatrième fils de SAINT LOUIS, le comté de VALOIS avec CREPY, LA FERTE-MILLION (8) VILLERS-COTTERETS, la forêt de RETZ et PIERREFONDS, le tout en apanage, à la charge de retour à la couronne à défaut d’héritier mâle (9). Les armes du VALOIS furent alors « semé de France à la bordure de gueules ».

A la mort de Jean dit Tristan, en 1285 ; le VALOIS fit retour à la couronne de France.

La même année, le roi Philippe-le-HARDI réunit les quatre châtellenies de CREPY, LA FERTE MILON, PIERREFONDS, BERTHISY-VERBERIE en un corps d’apanage sous le nom de comté de VALOIS, et il le donna à son second fils Charles, à la condition de retour à la couronne, à défaut de descendant mâle. Ce fut l’origine de la branche royale des VALOIS.

Charles de VALOIS eut deux fils et quatre filles. En 1319, il fit le partage de ses biens et donna à son fils aîné Philippe le comté de VALOIS. Il est mort le 16 décembre 1325.

Philippe comte de VALOIS monta sur le trône en 1328, sous le nom de Philippe VI, de VALOIS, et le pays fut encore réuni à la couronne.

Le 16 avril 1344, par lettres patentes datées de MAUBUISSON, Philippe VI donna le VALOIS à son cinquième fils Philippe, qui mourut sans postérité en 1375, laissant le VALOIS à titre de douaire à Blanche de France, sa femme, qui mourut en 1384.

Le VALOIS fit encore une fois retour à la couronne et fut donné par le roi Charles VI, en 1386, à son second fils Louis, duc d’ORLEANS. Le VALOIS prit alors les armes d’ORLEANS c’est-à-dire de « France au « lambel à trois pendants d’argent ». Au mois de juillet 1406, le VALOIS fut érigé en duché pairie en faveur de Louis d’ORLEANS (10). Le roi ajouta au VALOIS les châtellenies d’OULCHY et de NEUILLY-SAINT-FRONT.

On connaît la fin tragique de Louis d’ORLEANS qui avait été seigneur de CHATEAU-THIERRY et de NOGENT-L’ARTAUD, assassiné le 23 novembre 1407 (11) à la porte BARNBETTE, à PARIS.

De son mariage avec Valentine de MILON ; Louis d’ORLEANS avait eu trois fils, Charles d’ORLEANS, père de Louis XII, Philippe de VERTUS, mort sans enfants, et Jean, comte d’ANGOULEME qui fut le père de François Ier.

Charles de VALOIS hérita de son père du duché de VALOIS en 1407 et à sa mort, arrivée en 1466, le duché passa à Louis d’ORLEANS, son fils aîné. Le rôle politique de Louis d’ORLEANS (plus tard LOUIS XII) est trop connu pour que nous nous y arrêtions. Le VALOIS fut saisi sur lui en 1489 et lui fut restitué en 1491. Louis XII réunit le VALOIS à la couronne en montant sur le trône en 1498 et l’a distrait en faveur de son cousin François, comte d’ANGOULEME, par lettres patentes, datées du VERGER, en février 1498, «pour le tenir par lui à foi et hommage du roi et de la couronne de France et en jouir en apanage ». Le VALOIS fit plusieurs fois retour à la couronne et en 1661, Louis XIV le donna à son frère Philippe d’ORLEANS, duc de VALOIS. Il resta dans cette maison jusqu’à la Révolution. Arc. Nat. R4, 68, 70, 170.

En 1406, le duché de VALOIS comprenait deux comtés ou pays :

1° Le VALOIS proprement dit,

2° L’ORXOIS, chacun de ces comtés étant subdivisé en châtellenies.

               Châtellenie                   de CREPY

VALOIS – – – – – – – – – de VERBERIE
– – – – – – – – – de PIERREFONDS

               Châtellenie                   de LA FERTE-MILLION

ORXOIS – – – – – – – – – d’OULCHY
– – – – – – – – – de NEUILLY SAINT FRONT

Le terrier général du VALOIS, qui a été dressé en 1668, et qui est conservé aux archives nationales (R4, 68, 70, 170) nous permettra d’établir l’étendue de ce duché dans notre arrondissement de CHATEAU-THIERRY.

Nous avons vu précédemment que la châtellenie de LA FERTE MILON, réunie à la couronne en 1110, avait été unie au comté de VALOIS par SAINT LOUIS en 1268. Nous n’avons à nous occuper que de cette châtellenie qui, avec celle de NEUILLY-SAINT-FRONT, complétera notre étude sur l’ORXOIS et sur tous les pagi de notre arrondissement.

La châtellenie de la FERTE MILON a formé la plus grande partie du canton de NEUILLY SAINT FRONT ; le domaine de cette châtellenie commença à être distrait de celle de CREPY, par les partages qui furent faits entre les enfants de Charles d’ORLEANS. Sa fille aînée, Marie sœur de Louis XII, avait apporté en dot cette seigneurie à son époux Jean, vicomte de NARBONNE, comte d’ETAMPES et de VERTUS, et elle en jouissait encore en 1475 (Arch. Nat. R. 170).

La FERTE MILON (Firmitas Milonis) était depuis 920 entre les mains de seigneurs qui relevaient du comté de VALOIS et portaient le titre de vicomte, comme ceux d’OULCHY. La FERTE MILON avait pour armes « d’azur à la Salamandre couronnée et environnée de flammes» avec cette devise : Nutrisco et exstinguo.

La ville était composée de 600 feux, mais tous les cens n’appartenaient pas au domaine ; il y avait plusieurs petits fiefs dans les faubourgs qui appartenaient à des seigneurs particuliers (Arch. Nat. 170).

D’après CARLIER, la châtellenie de LA FERTE MILON comprenait quatre-vingt-quatre localités, dont les principales sont, par notre arrondissement :

SILLY-LA-POTERIE (Sollei, 1153, Siliacus, 1161). Les seigneurs qui étaient chevaliers relevaient de PIERREFONDS et étaient du bailliage de CREPY.

TROESNES (Troyna, 1110, Troisna, 1161) avait d’abord appartenu à l’ORXOIS. Au VIème siècle, ce lieu constituait en quelques huttes dans un bois où dominait le troëne. En 1619, il passa dans les mains des religieux de BOURGFONTAINE.

CHOUY (Choa, 872, Choy, en 1147) a été rattachée au VALOIS quand les comtes de VEXIN s’emparèrent de LA FERTE MILON. (Voir Annales de la Soc. Hist. et Arch. de CHATEAU-THIERRY, 1975, p. 130).

MARIZY (Mariziacus en 720). Il y a deux localités de ce nom : l’une a été donnée aux moines de SAINT MEDARD ; c’est MARIZY SAINT MARD, par abréviation, ou le petit MARIZY ; l’autre appartenait aux moines de SAINTE GENEVIEVE, MARIZIACUS SANCTE GENOVEFE, en 1232 : c’est le GRAND MARIZY. (Voir Annales 1874 P. 81 et 1882, P. 191).

PASSY EN VALOIS (Paciacus en 1222) avait fait primitivement partie du Pagus Urcencis. (Voir Annales 1874, p. 113).

DAMMARD (Domnus Marthus en 1180, Domnus Médardus). (Voir Annales, 1879).

CHERY EN ORXOIS (Cheziacus in Orceido en 1315) (Voir Annales 1881).

MONTIGNY L’ALLIER, MONTIGNY-RUSSY (Montiniacus Russiacus).

BRUMETZ, autrefois seigneur vassal de la châtellenie de GANDELU. (Voir Annales 1878, p. 103).

La châtellenie de NEUILLY SAINT FRONT était la moins étendue (12). Elle avait été donnée par CARLOMAN à l’église SAINT REMY de REIMS. La plus grande partie du territoire de NEUILLY passa aux comtes de CHAMPAGNE, avant le XIIIème siècle, qui firent bâtir de château et soumirent d’abord cette seigneurie aux vicomtes d’OULCHY, puis l’en séparèrent et y mirent un châtelain et un prévôt.

En compulsant aux Archives Nationales le terrier du VALOIS dressé en 1668, on trouva la châtellenie de NEUILLY SAINT FRONT constituée par les localités suivantes :

AMAINVILLE, moulin à eau dépendant de NEUILLY.

BEANCOURT, actuellement moulin à eau et ferme de la commune de NANTEUIL VICHEL.

BREUIL, hameau sur le rû Alland ; au Sud de NEUILLY.

LA CHAUSSEE, moulin banal dans le bourg de NEUILLY (R4, 70).

LE CHENE, ferme sur le Vadon à l’Est de NEUILLY.

LECLOS, hameau dépendant de LATILLY.

LES FOSSES, petite ferme à l’Ouest de NEUILLY.

HALOUDRAUY, ferme de la commune de LATILLY, indiquée dès 1195 sous le nom de HAURODROI.

LATILLY (Lastilicus en 1110) (R4, 68).

TREVILLE, hameau de la commune de LATILLY (R4, 70). Le domaine appartenait à l’abbaye SAINT-JEAN-DES-VIGNES.

MAUBRY, hameau à l’Est de NEUILLY.

NANTEUIL SUR OURCQ (Nantolium en 1190) ou NATEUIL-VIHEL.

REMONVOISIN, hameau au Sud de NEUILLY.

RESSON, hameau de la commune de LATILLY (R4, 70).

RASSY, hameau de la commune de NEUILLY (R4, 70).

SOMMELANS. « Le rû Alland séparait le comté de SOISSONS du duché de VALOIS ; la partie où se trouvait le presbytère était le duché de VALOIS ; celle qui se trouvait du côté de l’église dépendait de la paroisse de NEUILLY SAINT FRONT et ressortissait au baillage de SOISSONS (13) » (R4, 70).

VADON ou WADON, hameau de la commune de LATILLY (R4, 70).

VICHEL ou WICHEL (Vichieles en 1211) et moulin de la commune de NATEUIL-VICHEL.

On trouve encore dans le dénombrement des fiefs du VALOIS quelques petites localités ou fiefs, tels que MONTGRU SAINT HILAIRE, du canton d’OUCHY, MONTHELUZ et HALACOURT (R4, 70).

VANDIERES, près de la prairie de NEUILLY (R4, 70).

VAUX, ferme près de NEUILLY.

Notes

1 – BERGERON, Le VALOIS royal, 1583, Ivol. In8°

2 – CARLIER, histoire du duché de VALOIS, 1764, 3 volin 4°

3 – Voir plus loin

4 – Bibli. Nat Manusc. DON GRENIER, t, 177

5 – Ouv. Cit, t, i, p, 161

6 – J’ai mis en italique toute la partie qui est relative à notre arrondissement

7 – Loc. cit. Dans cette citation, nous avons cru pouvoir changer l’orthographe de quelques noms de localités et mettre la ponctuation, presque totalement oubliée par MINET, afin de rendre le texte plus intelligible. Ainsi nous avons remplacé BASAUCHE par BAZOCHES, CHATREUVE par CHARTEVES, etc.

8 – Bibli. Nat. Manusc. Fond fr. 4502, n°8. La châtellenie de la FERTE MILON était alors réunie à la couronne, ayant été acquise en 1110 par Louis LE GROS de Hugues LEBLANC (MINET).

9 – ANSELME, histoire généalogique de la maison de France, t, III, p. 235.

10 – ANSELME, ouv, cité, t, III, p. 236.

11 – Annales de la Société historique et archéologique de CHATEAU-THIERRY, 1879, p. 67.

12 – Arch. Nat. R4, 68, 70

13 – MATTON, dict. topographique du département de l’AISNE, p. 264.