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Le fabuleux destin de Marie Floride CharlotteHistoire locale / Articles

Thème : ReligionCatégorie : ClochesCommune(s) : ROCQUIGNY, AMIGNY-ROUYAuteur : N.Pryjmak d'après le journal de Fourmies


En 1793, le culte étant aboli, bien des cloches, symboles de croyance, furent fondues pour en faire des canons. Elles étaient descendues des clochers puis transportées vers le lieu de fonte. Tout au plus, la commune en conservait une pour pouvoir alerter.
Ainsi une cloche de Rocquigny fut emmenée vers Paris pour y être fondue avec plusieurs autres . Lorsque le charriot arriva sur Fresnes, la cloche tomba en bas de la cote. Le voiturier, se toruvant trop chargé la laissa là sur le bord du chemin et poursuivit sa route.
Quelques temps plus tard, non loin de là à Amigny-Rouy, un accident survint et le village perdit la cloche qu’il avait conservée. Certains pensèrent alors à cette cloche abandonnée .
Le village la prit sans plus de façon et la hissa à son clocher. Elle y demeurera jusqu’en 1872, date à laquelle elle fut refondue pour être accompagnée de deux autres.

L’inscription qu’elle portait :
Je fut bénite et nommée MARIE-FLORIDE-CHARLOTTE par messire Floride TABARY, abbé d’Arouaise, assisté de messire Charles LEBOUCQ, curé de Rocquigny et de Maître Ferdinand BLAVÉet maître Bruno DUMARQUEZ, religieux d’Arouaise.
J’ai eu pour marraine noble dame Habelle-Marguerite-Charlotte GUISLAIN de France, épouse de messire le Marquis de LOUVERVAL, chevalier seigneur de Ville-au-Los.

Au bas il est écrit : Nous appartenons tous à l’église de Rocquigny ou Michel Cathelan, fils de Jean Guislain, est l’homme vivant et mourant pour elle.
Présents à notre bénédiction Jean Adrien Peugnant, lieutenant, Jean Guislain, Cathelin, Sabille Febvre, homme de fief, Ferdinand lefevre, marguillier, Marie Joseph Desains, Rosasse Elisabeth Charpentier.

En avant : une croix au pied de laquelle on lit : « Orlier », le nom du fondeur.
A droite : un abbé crossé et mitré ou un évêque
A gauche : l’image de la Vierge
En arrière : un écusson, sans doute celui de l’abbaye de Montreuil dont ce village dépendait

D’après le Journal de Fourmies Mars 1890