Thème : GuerresCatégorie : Première guerre mondiale 1914-1918Commune(s) : VAUXBUINAuteur : Transcrit par Olivier Dufour
Créée en 1919, la nécropole nationale de Vauxbuin regroupe, au titre de la Première Guerre mondiale, les sépultures de 4 898 soldats français dont 940 reposent dans deux ossuaires et un Russe. Les corps de 17 combattants morts pour la France lors de la campagne de France y sont également inhumés. A proximité de ce site, a été aménagé un cimetière allemand où plus de 9000 soldats sont inhumés.
Les combats de 1914-1915 dans ce secteur de l’Aisne
Dès le début de la guerre, le plateau du Chemin des Dames qui domine la vallée de l’Aisne est âprement disputé. Observatoire naturel, cette position est un verrou stratégique qui contrôle à la fois la plaine de Reims et celle de Soissons. Après son échec sur la Marne, l’ennemi est poursuivi par les Alliés qui, le 12 septembre 1914 franchissent l’Aisne. Le 30 octobre, les allemands occupent Vailly sur Aisne. En novembre, le plateau est aux mains de l’ennemi qui le transforme progressivement en véritable forteresse.
Le 25 décembre 1914, les Français s’élancent de Crouy pour s’emparer de la Cote 1332, clé de voûte des positions allemandes. Le 8 janvier, après un violent bombardement, les premières lignes allemandes sont conquises.
Durant cinq jours, les attaques se succèdent sur les pentes de la cote 132. Fantassins allemands et français luttent pied à pied. Finalement, les lignes françaises sont percées, l’ennemi dégage la cote 132 et s’empare de Crouy.
Mais les Français conservent l’accès aux passages de la rivière sur rive nord. Quant aux Allemands, ils atteignent les faubourgs de Soissons à St Paul et à St Médard. Les pertes françaises sont importantes, 12 000 hommes dont 800 pour le seul 60è régiment d’infanterie,
L’offensive du Chemin des Dames – avril 1917
Malgré le repli allemand sur la ligne Hindenburg en mars 1917, le général français NIVELLE maintient son offensive sur le Chemin des Dames. Engageant plus d’un million d’hommes et d’importants moyens matériels cette action débute le 16 avril.
Après un bombardement partiel des positions allemandes, les premières vagues d’assaut se heurtent aux barbelés souvent intacts. Nombre de fantassins sont fauchés par les mitrailleuses ennemies. Pourtant les.Français atteignent la crête du Plateau de Californie. Le lendemain, sous la neige, ils poursuivent leur effort mais ne peuvent rompre le front. Les pertes sont importantes. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes .sont tués, blessés ou disparus. En moyenne, chaque division perd 2600 hommes. L’autorité de NIVELLE vacille. Des mouvements de contestation éclatent dans les rangs de certaines unités.
Au cours de l’été 1917, de Craonne à Laffaux, de nouvelles opérations sont lancées sur les positions-clés du Chemin des Dames. En octobre, la bataille de La Malmaison, dont l’objectif est plus limité, vise la la prise de l’ancien fort situé à l’ouest du Chemin des Dames. Le 28 octobre, les Allemands abandonnent le plateau et se replient au nord de la vallée de l’Ailette.
18 juillet 1918, le tournant de la guerre
En Champagne, le 15 juillet 1918, les divisions allemandes sont engagées dans un dernier effort offensif, le Friedensturm (la bataille pour la Paix). Conformément aux directives du Grand Quartier Général, les Français abandonnent volontairement la première ligne pour ne pas subir directement ce coup de boutoir. Très vite, ils reprennent l’initiative et contre-attaquent, notamment pour dégager les plateaux au sud de Soissons pour faire cesser toute menace sur Paris. La conduite des opérations est confiée au général MANGIN qui organise, en forpet de Compiègne et de Villers Cotterêts, d’importants moyens blindés. L’effort principal est conduit dans le secteur Cutry-Longpont et est porté par les 1ères et 2è Divisions américaines et la Division marocaine. Le 21, Château Thierry est repris, puis le 2 août, Soissons est libéré.
La bataille de l’Ailette, mai-juin 1940
En 1940, ce secteur est le théâtre d’éprouvants combats. L’offensive allemande du 10 mai affecte les campagnes et les villes des Ardennes et de l’Aisne. Le village d’Oeuilly, sur le Chemin des Dames, est l’un des points stratégiques. Occupé par les fantassins du 6è régiment d’infanterie (RI) cette position, après de violents combats, tombent aux mains de l’ennemi le 21 mai 1940. Du 5 au 7 juin, les troupes françaises se maintiennent dans le secteur de l’Ailette. Mais, le 7 juin, la 27è Division d’infanterie alpine est débordée. L’ennemi s’empare de Soissons et de Fère en Tardenois. Le 9, le département de la Marne est envahi.
Au delà de ces combats qui engendrent la perte de plus de 55 000 morts, la population civile subit de violents bombardements aériens de la Luftwaffe et est obligée de quitter villes et villages. C’est le début de l’exode.
La guerre sur le front occidental 1914-1918
Pendant la 1ère Guerre Mondiale, le front occidental – un front continu s’étendant de la côte de la Manche à la Suisse sur lequel, pendant quatre ans, des millions d’hommes ont combattu et sont morts – fut un théâtre d’opérations de toute première importance. Contre l’Armée allemande étaient déployées des armées du Commonwealth britannique, de la France, de la Belgique et, plus tard, des États-Unis. Pendant les deux premiers mois de la guerre de manœuvre permit de contenir et de refouler la poussé initiale allemande. Puis s’ensuivirent trois années et demie de combats statiques de tranchée – guerre d’attrition – au cours desquelles la capacité défensive était de la plus grande importance. Aucun des adversaires ne pouvait effectuer de sortie et de grandes batailles furent livrées pour des gains territoriaux infimes. Les sept derniers mois furent une manœuvre culminant en une offensive alliée qui, ayant débuté en août, parvint finalement à accomplir une percée menant à l’armistice du 11 novembre 1918.
Au débit de 1914 les six divisions du Corps Expéditionnaire Britannique en France furent déployées aux côtés des armées françaises et jouèrent leur plein rôle à partir du 23 août dans les batailles de Mons, Le Cateau, La marne et l’Aisne. Les trois semaines suivantes, pendant lesquelles le front bougeait chaque jour, furent une période hautement critique au cours de laquelle le plan allemand pour mettre un terme rapide aux combats fut un échec et l’issue de la guerre remise à plus tard.
Pendant les deux premières semaines d’octobre, le C.E.B fut déplacé du secteur central du front dans les Flandres. Ce changement réduisit ses lignes de communication, qui passaient par Dunkerque, Calais et Boulogne, et lui permit de protéger ces ports qui étaient d’une importance vitale à la fois pour son propre ravitaillement et renforcement et pour le contrôle de la Manche par la Marine Royale. Pendant les quatre années suivantes, les forces du C.E.B s’accrurent à cinquante divisions britanniques, et douze de la Nouvelle Zélande, de l’Afrique du Sud, de l’Inde et des autres territoires. Le C.E.B repris progressivement une plus grande partie du secteur nord du front allié et livra une série de batailles d’attrition dont la plus grande fut la première bataille de la Somme en 1916.
Les offensives allemandes de la fin mars à la mi-juillet 1918 furent contenues et la contre-offensive menant à la victoire le 8 août avec la bataille d’Amiens, se poursuivit sur un front élargi avec les deuxièmes batailles de la Somme et d’Arras et, en septembre, s’étendit au saillant d’Ypres. L’avance prit rapidement de l’ampleur et le jour de l’armistice la ligne du front atteignait quatre-vingt kilomètres ou plus à l’est des points de départ.
Presque 750.000 soldats, marins et aviateurs du Commonwealth perdirent la vie sur le front occidental, 200.000 belges, et plus de 500.000 en France. Leur mémoire est commémorée par des stèles marquant leur tombes dans 1.000 cimetières et 2.000 cimetières civils, ou par un des six monuments en Belgique et vingt en France qui portent le noms de plus de 300.000 d’entre eux qui n’ont pas de tombe connue.
LA COMMONWEALTH WAR GRAVES COMMISSION A CONSTRUIT CE CARRE ET EST RESPONSABLE DE SON ENTRETIEN
Source: Panneau d’information de la Nécropole Nationale de Vauxbuin
Transcrit le par Olivier DUFOUR Adhérent n° 3 Généalogie-Aisne