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CONSEIL MUNICIPAL DE SONS ET RONCHERES 1791-1792Histoire locale / Articles

Thème : CommunesCatégorie : MairieCommune(s) : SONS-ET-RONCHÈRESAuteur : J.Gouriot


Archives départementales de l’Aisne cote D1

Quelques rappels historiques
Seon en 1144, Seunt en 1145, Sont en 1206
Village de l’ancienne Thiérache, situé sur une plaine élevée à 25 km au Nord de Laon.
Autrefois de l’intendance de Soissons, des bailliages , élections et diocèse de Laon.
Aujourd’hui, du canton de Marle, arrondissement de Laon.
Patron : Saint Nicolas
Population : vers 1260, 90 feux ; 1760 : 360 h , 78 feux ; 1800 : 782h ; 1818 : 830h ; 1836 :885h
Ce village fut pillé en 1651 par les troupes françaises qui tenaient le parti de Monsieur le Prince. Un bureau de bienfaisance y a été établi en 1824.

Seigneurs de Sons 1144-56 : Robert de Sont ( peut-être famille de Coucy) 1161 : Thierry de Sont Puis Thomas, René, Raoul, Nicolas, Gilles, Jean, Robert, Adam, Pierre, Guillaume Jean, Charles Postel, Antoine de Crécy, Louis de Bayard(1643) 1680 : Louis François d’Hervilly

Compte-rendu du conseil municipal

Grange en ruine à vendre qui servait autrefois à payer les féodalités

Un propriétaire a construit sa maison en avançant trop sur la rue

Inquiétude le 14 thermidor an III face à la résidence de nombreux réfractaires ou déserteurs dans la commune

1 thermidor an III Après avoir reçu les bulletins des lois n°157 et un état des travaux de routes de Laon à Marle, en conséquence le maire en a fait lecture au peuple, sur quoi le peuple a répondu qu’on n’avait qu’à leur fournir du pain , qu’ils iraient travailler sur les routes.

Obliger les propriétaires de haies ou arbres donnant sur les rues à les étayer ou les couper et entretenir les chemins vicinaux

Secours à certaines familles : 168 livres à répartir entre les indigents de la commune (beaucoup de vieillards et infirmes sur la liste)

Des plaintes rapport à des étrangers qui sont venus dans notre commune sans avoir fait leur déclaration à la municipalité au terme de la loi, sur quoy a été déclaré que c’était Jean Baptiste Lacour qui réfugiait des étrangers dans une de ses maisons.

7 brumaire an III : Réquisition de pailles, foins, et avoines pour le contingent : Une voiture en route pour le magasin de Paris à Laon, appartenant au citoyen Laboue, chargée de blé et escorté par la garde nationale a été arrêtée une deuxième fois par une multitude de femmes et filles « faute qu’il n’y avait point assez de blé pour notre commune pour faire vivre les individus et qu’ils ne conduiront pas leurs subsistances hors de la commune. Le Conseil s’est transporté sur les lieux mais n’a pu empêcher que ces femmes ne fassent rétrograder le charretier et le faire rentrer dans la commune. Voyant que ces femmes étaient animées, ayant crié par trois fois : obéissance à la loi, les gardes, pour éviter de grands inconvénients se sont retirés. Procès verbal sera envoyé à Paris.

14/6/1791 : vol d’une croix à l’endroit Saint Vincent, qui était plantée là depuis un temps immémorial

26/6/1791 : Joséphine Fossier se plaint, étant allée au puits avec son frère Denis dans la cour de Jean Velleine, laboureur, pour y tirer de l’eau, le fils de celui-ci est venu pour la maltraiter en proférant des paroles de blasphème et purement en disant S G S P 5(?) , en voulant la frapper avec un gros baton, la mère Velleine étant prête à frapper également. Mais ledit Velleine a dit qu’il lui ferait passer le goût du pain. Le père est venu pour lui jeter des pierres mais ladite Joséphine s’est retirée sur-le-champ. Procès verbal dressé

23/9/1797 : Logement d’un escadron du sixième régiment de cavalerie

7/9/1791 : Insultes proférées contre le curé de Sons par Jean Baptiste Laurent, son desservant, que nous avons trouvé comme un furieux pris de vin. Pas moyen de l’enfermer dans une chambre du presbytère. Ils l’ont conduit chez Nicolas Pieret le cabaretier où il a sur le champ demandé à boire. Il a même dit que la mesure était trop petite, il a alors rendu toute la boisson qu’il avait prise, en notre présence. Nous avons demandé au cabaretier de prendre soin de lui. Procès verbal dressé

Elections : chaque citoyen a voté, le maire est Nicolas Pamart 3 officiers, tous mulquiniers : Jean benoit Lefevre, Nicolas Grandin, François Lefevre Procureur de la commune : Jean Nicolas Pieret, cabaretier Notables : Nicolas Grandin, tonnelier ; François Pamart, mulquinier ; Antoine Labare, laboureur ; Jean Velleine, laboureur ; Nicolas Labare, bourrelier ; Antoine Lefevre, mulquinier ; Philbert Daspicq, mulquinier ; Joseph Coulon, laboureur ; Jean Lobjois, mulquinier ; Jean Velleine l’Ainé, louis Pamart, Nicolas Delacour

L’assemblée générale de la Commune est appelée pour chaque délibération au son de la cloche
Exemple, pour la coupe d’arbres le long d’une route le 20/11/1791, l’achat de nouveaux arbres le 22/11/1791, la vente des vieux arbres en 18 lots, le 27/11/1791 ( 10 arbres = 11 livres 10 sols) Contributions foncières de la commune 7600 livres

15/1/1792 : François Pamart, garçon, secrétaire greffier, tant pour écrire sur le registre que pour faire nos pétitions : 35 livres

15/1/1792 : accueil du nouveau curé, Michel Noël Dujardin, venant du district de Cambray

22/1/1792 : Plaintes des habitants sur les délits commis durant la nuit dernière au sujet des greffes et arbres fruitiers détruits, écorcés, et éplatrés. Malheureusement les délinquants ne sont pas connus

24/1/1792 : Plaintes entre voisins : l’un met du bois sur le mur qui le sépare de l’autre. Nicolas Boittelet a dit qu’il ne récidiverait plus mais Jean Louis Groselle, sa femme et son fils sont entrés dans sa cour armés de batons

7/3/1792 : Pétition particulière de Nicolas Turpin , manouvrier envoyé au directoire de Laon. Il demande à mettre un enfant à l’Hôpital, rapport à ce qu’elle est simple d’esprit

De nombreuses séances sont consacrées aux finances, aux levées d’impôts, aux dépenses de la commune.

24/10/1792 Jean Nicolas Daspicq, sur les cinq heures du soir ,, allant de sa maison à une autre lui appartenant passa près de la maison de Jean Claude Grandin . Celui-ci, exposé au pignon de sa maison, poussa ledit Daspicq de son poing par la tête, le fait renverser dans la boue. Ledit Daspicq se relève dans une grande consternation, sans répondre sur un tel attentat, en présence de deux témoins et d’enfants

21/6/1792 : nomination d’un garde-champêtre, Jean Louis Lefevre

12/7/1792 : Annonce de la fête du 14 juillet, enjoignant à tous les citoyens de la commune comme tous frères d’une même famille à l’imitation de l’assemblée nationale avec le roy

14/7/1792 : Messe de la Fédération Serment civique

9/10/1792 : plantation d’un arbre de la Liberté

12/2/1793 : dans la rue du puits d’en bas, on a trouvé une femme morte : Marguerite Blaux, belle-mère de Nicolas Lebeau depuis un an. Elle n’avait sur le corps qu’une simple chemise, des sabots aux pieds et un bonnet sur la tête. Sa fille Thérèse nous a déclaré qu’elle était âgée de 78 ans et mendiante

Tirage au sort pour le service militaire : N° 1, 2, 3, 11, 13, 19, 20, 23, 25, 26, 27, 28, 29 C’est-à-dire 14 hommes. Il a fallu leur trouver 14 habits