Thème : Faits divers, anecdotes, catastrophesCommune(s) : CHEVRESIS-MONCEAUAuteur : N.Pryjmak
Cet incendie s’est déclaré vers midi et les causes en demeureront mystérieuses puisque nous pouvons trouver plusieurs versions : Le feu s’est manifesté à un tas de paille dans un coin de la cour du sieur Louis Joseph Lefêvre valet de charrue, homme d’une probité reconnue ou dans les bâtiments de l’auberge du Chat Blanc, près du chemin qui conduit à la ferme des Puisards. Le vent emporta l’incendie vers les granges voisines selon un journal. Un autre dit que c’est à la négligence d’une ménagère qui aurait quitté sa maison sans prendre les précautions necessaires que serait du l’incendie…
Tous les habitants de la commune et les pompiers de La Ferté et de Crécy ont rivalisé de zèle pour arrêter les progrès des flammes ; mais tous les efforts furent vains.
Un vent violent du nord ouest soufflait des matières enflammées comme dans une véritable tempête, les emportant au loin sur les toits de chaume qui s’allumaient immédiatement.Presque toutes les maisons brûlaient en même temps ; le feu anéantissait la partie sud-est du village. En deux heures de temps , le feu avait dévoré 57 maisons et 83 bâtiments.
La maison d’école fut aussi victime de cet incendie. L’instituteur du village, Mr DEFAY est salué pour son dévouement : il a sauvé les archives de la mairie au détriment de son propre mobilier.
Selon le journal de Saint-Quentin, Une femme y périt , asphyxiée . Trois enfants que l’on crut tout d’abord disparus furent heureusement retrouvés sains et saufs. A noter que le rapport de la commune envoyé à la préfecture n’en fait pas état.
La perte s’éléve à 190 000 Frs enviorn, dont 66 000 couverts par les assurances.
Sources : Le Grand Écho de l’Aisne, 28 novembre 1925, Journal de la ville de Saint-Quentin et de l’arrondissement, 6 juin 1850, registres des délibérations municipales