Thème : | Catégorie : Monographies, Première guerre mondiale 1914-1918 | Commune(s) : BONCOURT
Commune de Boncourt
Avis :
No 74. 4/9/1916 note 9642:
Les quartiers où étaient logés les soldats venant de partir, doivent être nettoyés immédiatement par les civils occupant les maisons. Les frisures de bois sont à brûler et tous les objets d’équipement etc. laissés par les soldats dans leurs anciens logis, sont à déposer sans délai au poste de l’endroit.
No 75.7/9/1916 note 9679:
S’il y a encore des habitants qui désirent avoir des brochures offertes dernièrement – Parades et Ripostes, les Prisonniers de guerre en Allemagne, 2ème et 3ème série – la commande est à déposer à la commandanture jusqu’au soir du 8 septembre au plus tard.
No 76. 7/9/1916 note 9692:
Le civil Mannesieg Eugène, Sissonne, rue de la Selve, 69, a été puni d’une amende de 50.M en or (en cas d’insolvabilité, de 4 semaines d’arrêt sévères) et de 3 mois de détention dans une section d’ouvriers. Il avait caché une petite quantité d’objets en cuivre et une bicyclette démontée.
No 77. 10/9/1916 note 9754:
A déclarer, tous les stocks de soie se trouvant dans la commune jusqu’au 15 septembre 1916.
En conséquence, faire la déclaration à la mairie, jusqu’au 14 septembre à midi.
No 78. 12/9/1916 note 9755:
3 publications : Lundi 18 septembre à 6h du soir, tous les «Bons» sont à déposer complètement par le maire à la commandanture. Après avoir été comparés aux registres des «Bons» conduits ici, ils seront timbrés de nouveau. On fait observer aux habitants qu’il sera dans leur propre intérêt de présenter leurs «Bons» complètement et à temps. Les «Bons» non présentés et en conséquence, non timbrés de nouveau, seront déclarés – Bons sans valeur-
En conséquence, déposer tous les bons à la mairie jusqu’au 17 septembre à midi
Boncourt les : 12,14 et 16 septembre 1916.
No 79. 14/9/1616 note 9710:
Les civils de Sissonne : Gosse Georges, Hautavoine Marc, Pointier Emile, Delery Emile, Bornier Eloi, Ducas Elise, Hunsicker Adolphe, Liévin Eugène, ont eu 8.M d’amende, chacun, pour avoir essayé de passer secrètement des vivres à des prisonniers. En cas d’insolvabilité, ils auront 5 jours de cellule, chacun. Le civil Huart Octave est puni de 10.M d’amende en or; en cas d’insolvabilité, de 8 jours de cellule pour avoir laissé se pousser à les aider.
Les amendes sont payables en bon argent jusqu’au 14 septembre.
No 80. 15/9/1916 note 9831:
A partir du 15 septembre, le temps de la circulation est raccourci d’une heure. La circulation, en dehors de l’endroit et dans les rues, est permise de 5h du matin à 9h du soir.
No 81. 15/9/1916 note 9807:
Le boucher Bussy Fernand, Sissonne, rue de la Ville, 4, a été puni de 50.M d’amende; en cas d’insolvabilité, de 25 jours de cellule, pour avoir caché 17 pelotes de ficelle de lieuse. L’amende est à verser en or et doit être payée par la mairie jusqu’au 16 septembre à 6 h du soir.
No 82. 15/9/1916 note 9827:
Les civils de Sissonne, Didier Aimable, rue de Boncourt et Pointier Emile, rue de grande Roise, ont eu 5.M d’amende chacun, pour ne pas avoir nettoyé la rue devant leur maison. Comme ils ont déjà eu des punitions antérieures, l’amende est à payer en or, et cela jusqu’au 16 septembre, à 6 h du soir. En cas d’insolvabilité, l’amende sera remplacée par 4 jours de cellule.
No 83. 15/9/1916 note 9854:
Toutes les maisons habitées par des civils, sont à nettoyer à fond et sans délai par les propriétaires ou les habitants. Il ne suffit pas de nettoyer seulement les pièces où étaient logés les soldats, mais il faut vider aussi les greniers et les caves, en retirant toutes les vieilleries et immondices. Les bouteilles vides sont à rincer et à déposer au poste de l’endroit.
No 84. 18/9/1916 note 9868:
Le cultivateur Mouny Fernand à Lappion a été puni de 18 mois de prison pour avoir fait de l’opposition publique, en menaçant d’un bâton de fer, un soldat surveillant les conducteurs de voiture et en l’empêchant, par cela, de faire son service. Le condamné sera conduit en Allemagne, samedi 16 septembre.
No 85. 20/9/1916 note 9908:
A l’ avenir, les consultations du médecin auront lieu à 8 h du matin, à l’ambulance de la commandanture (Hôtel Vathelot). L’annonce doit être faite d’avance à la commandanture; on fait observer encore une fois, que seront punis les habitants qui prétendent être malades et qui sont indubitablement reconnus capables de travailler. Les gens alités devront avertir la commandanture par une autre personne. Le dimanche, on ne peut avoir recours au médecin que dans des cas d’exception bien pressants.
No 86. 20/9/1916 note 9928:
Pendant les derniers mois, il est arrivé à plusieurs reprises que la mairie n’a pas tenu compte des termes des réponses et rapports à faire à la commandanture, de sorte qu’elle a rendu plus difficile, le service de bureau. Mr le maire est sommé de punir le coupable qui néglige de façon inouïe, les affaires de la commune. (D’après l’opinion d’ici : M Debray). Il lui est à imposer une amende de 50.M en or, payable jusqu’au 20 septembre 1916 à 6h du soir; en cas d’insolvabilité, 12 jours de cellule. Le maire en personne, est responsable du paiement de l’amende.
No 87. 21/9/1916:
De mettre le pied dans les terres de pommes de terre est permis seulement à ces personnes qui y sont occupées.
No 88. 21/9/1916 note 9754:
Les stocks de soie, même les rubans de soie, en mains des habitants de la commune, sont à déposer à l’Hôtel de France jusqu’au 23 septembre 1916.
En conséquence, les déposer à la mairie jusqu’au 23 septembre à midi.
No 89. 21/9/1916 note 9906:
Pour être impliqués dans une affaire de colportage d’eau de vie, pour avoir été l’état de cause et avoir refusé à en indiquer la provenance, à Dizy-le Gros, sont punis:
1) Ernest Cochon, Sissonne, rue de Laon, 15, de 30.M d’amende ou de 15 jours de cellule.
2) René Hubert, rue de Laon, 76, de 20.M d’amende ou de 10 jours de cellule.
Les amendes sont à payer, en or par la mairie jusqu’au 24 septembre 1916 à 6 h du soir. L’eau de vie est saisie contre bon.
No 90. 21/9/1916 note 9907 :
Pour avoir entretenu continuellement, une correspondance secrète et défendue, sont punis:
1° Léon Crabouiller, Sissonne, rue de la Ville, comme auteur de 80.M d’amende; en cas d’insolvabilité, de 4 semaines de cellule.
2° Camille Lagneaux, rue de l’Hôtel de Ville, y ayant participé, de 20.M d’amende ou de 10 jours de cellule.
3° Vve Pauline Lagneaux, rue de l’Hôtel de Ville, ayant servie de médiatrice, de 40.M d’amende ou de 2 semaines de cellule.
Les amendes sont à payer en or, par la mairie jusqu’au 26 septembre 16, à 6h du soir.
No 91. 25/9/1916 note 9984:
L’habitant de Sissonne, Crabouiller Léon, rue de la Ville, a été puni de 100.M en or ou de 4 semaines de cellule. Ayant été commandé à la garde des meules, il s’est opposé de manière insubordonnée et n’a pas, de fait, monté la garde. La peine a été aggravée parce que Mr Crabouiller devait être puni dernièrement pour avoir correspondu secrètement.
L’amende est à payer par la mairie jusqu’au 25 septembre à 6 h du soir.
No 92. 28/9/1916 note 10012:
Il est à déclarer jusqu’au 29 septembre, quelle surface des différents jardins, est plantée de pommes de terre et quel rapport restera au propriétaire, le 1 er octobre.
En conséquence, faire la déclaration à la mairie jusqu’au 29 septembre, à 10h du matin.
No 93. 28/9/1916 note 10011:
Jusqu’au 30 septembre 1916, les habitants ont à déclarer, selon le modèle ci-joint, tous les objets de ménage, excepté en argent ou provenant du C.R.B. Les déclarations des différents objets (marmites, poêles à frire, cuvettes, etc.) doivent faire voir de quel matériel ils sont faits, aux tapis, sont à ajouter, les mesures approximatives. Si des objets correspondant aux normes énumérées, ne sont pas déclarés ou cachés, ils deviennent propriété de l’administration militaire, sans indemnité et les propriétaires seront frappés pour une telle soustraction, d’une privation de liberté jusqu’à 3 mois ou d’une amende jusqu’à 1000M. Ou bien d’une privation de liberté et d’une amende. La mairie est sommée de prendre les mesures nécessaires et d’établir 3 listes (2 et 3 font la continuation de la 1ère) contenant tous les ménages de la commune, (rangés par rue) et leurs déclarations. La colonne 5 doit faire voir, le nombre des hommes, des femmes et des enfants, aux derniers, aussi l’âge. Les déclarations sont à vérifier soigneusement par la mairie et l’exactitude doit être attestée par le maire. Les listes sont à remettre à la commandanture jusqu’au 30 septembre.
En conséquence, faire les déclarations à la mairie jusqu’au 30 septembre, à 10 h du matin.
No 94. 28/9/1916 note 10044/46:
Les habitants de Sissonne, Mr Gosse Georges, rue de l’Hôtel de Ville, Mme Wilbert, rue de l’Hôtel de Ville, Mme Herbet, rue de la Ville ont été punis de 56.M d’amende chacun ou de 4 semaines de cellule, pour ne pas avoir déclaré et tenu en cachette, du cuivre saisi. Les amendes sont à payer en or jusqu’au 29 septembre, à 6 h du soir, par la mairie.
No 95. 29/9/1916:
Tous les matelas et sommiers bourrés de laine ou de laine avec les crins de cheval, sont à déclarer tout de suite. La mairie doit remettre jusqu’au 5 octobre, une liste à la commandanture, qui fait voir le nombre de matelas à 1 ou 2 personnes et la quantité approximative de remplissage. D’après cette liste, sera fourni, plus tard, du matériel de rechange.
Les maisons où il y a eu des maladies contagieuses, sont à énumérer à part.
No 96. 29/9/1916 note 10101:
Jusqu’au 30 septembre, sont à déclarer, tous les tonneaux à vin et à cidre se trouvant dans la commune, avec indication de volume.
No 97. 2/10/1916 note 10155:
Jusqu’au 5 octobre, sont à indiquer tous les bouchers -compagnons et apprentis compris – qui se trouvent dans la commune.
No 98. 2/10/1916 note 10162:
Il est arrivé que les quartiers destinés aux soldats, ne furent pas ouverts par les habitants des maisons quoiqu’un billet de logement de la commandanture fût présenté. Tout quartier destiné aux soldats par la commandanture, doit se trouver toujours en état propre et doit être tenu prêt, nuit et jour. Les contraventions entraîneront des punitions.
No 88. 5/10/1916 note 10121:
La mairie est sommée de rappeler de nouveau à la mémoire des habitants, l’avis de l’inspection de l’Etape du 12 octobre 1915, concernant la défense de mettre le pied sur les voies ferrées. Comme suite à cet avis, le Dr Friehlicher, de Sissonne, a été désigné comme otage parmi d’autres. Jusqu’à nouvel ordre, il ne compte plus parmi nous et est remplacé par le curé Willot de Sissonne. L’avis en question, du 12 octobre 1915, est à lire, au moins une fois par mois, au Conseil Municipal.
No 100. 5/10/1916 note 101.791b:
L’habitant de Sissonne, Menault Charles, rue de la Selve, est puni de 250.M d’amende – en cas d’insolvabilité, de 4 semaines de cellule – pour avoir caché une motocyclette avec fournitures et des effets d’équipement français. Les objets restent saisis. L’amende est à payer en or par la mairie jusqu’au soir du 5 octobre 1916.
No 101.5/10/1916 note 10209:
L’habitant de Lappion, Marcel Charles a eu 5M d’amende pour ne pas avoir salué un officier allemand. L’amende est à payer en bon argent par la mairie jusqu’au 4 octobre à 6h du soir.
No 96 bis.29/9/1916. Note 10030:
Sont à déclarer jusqu’au 30 septembre, les veaux aptes à l’élevage se trouvant sur la commune. Sont à énumérer, les génisses de couleur rouge à l’âge de 4 à 8 mois et s’il y en a, les taureaux de couleur rouge, de qualité très remarquable.
No 102. 5/10/1916 note 10240:
Jusqu’à nouvel ordre, il est interdit aux civils de quitter leurs maisons, entre 7 h du soir et 6 h du matin.
No 103. 8/10/1916 note 10208:
L’habitant de Sissonne, Lefèvre Ferdinand, rue de la Selve, a été puni de 50.M en or – en cas d’insolvabilité, de 3 semaines de cellule – pour avoir retenu longtemps, un appareil de photographie appartenant à un soldat allemand et laissé chercher au lieu de le déposer tout de suite à la commandanture. L’amende est à payer par la mairie jusqu’au 7 octobre 1916 à 6h du soir.
No 104. 8/10/1916 note 10212:
Les habitants de Sissonne, Audebert Marie et Bosquet Mathilde, toutes les 2 rue de la Selve, ont eu 8.M d’amende chacune – en cas d’insolvabilité, 8 jours de cellule – pour être restées étrangères au travail, sans raison et sans être excusées. Les amendes sont à payer, en bon argent par la mairie jusqu’au 8 octobre1916.
No 105. 8/10/1916 note 10254:
Les habitants de Sissonne, Deroche Abel, rue de Boncourt et Deroche Léon, quartier d’Orléans, ont eu 8.M d’amende chacun – en cas d’insolvabilité, 4 jours de cellule – pour être restés étrangers au travail sans excuse. En outre, ils ont été punis de 50.M d’amende ou de 14 jours de cellule pour avoir rôdé et avoir attrapé 2 lapins. Les lapins sont confisqués. En rôdant, les habitants se sont éloignés de Sissonne, sans avoir une permission et reçoivent une punition supplémentaire pour tous les délits, de 3 mois de détention dans une section d’ouvriers. Les amendes sont à payer par la mairie, jusqu’au 7 octobre 1916, à 6 h du soir.
No 106. 8/10/1916 note 10258:
Les habitants de Sissonne :
Ducroc Victor rue du Camp Lefevre rue de H D V
Favril Emile rue de Laon Mutteau Arsène grde Roize
Allart Alfred rue de la Ville Varoqueaux Petit r de l’Eglise
Lièvin Eugène r de Selve Lefevre Lucien r Madeleine
Mouny Paul r de la Ville Dussart Albert r Madeleine
Francomme Léon r de Laon
ont eu 8 .M d’amende chacun ou 5 jours de cellule pour s’être couchés dans le fossé de la route au lieu de travailler. Les amendes sont à payer par la mairie jusqu’au 7 octobre 16, à 6 h du soir.
No 107. 8/101916 note 10262:
Sont à déclarer jusqu’au soir du 8 octobre, tous les grands tonneaux, barriques, etc. se trouvant dans la commune avec indication de volume.
No 108. 8/10/1916 note 10259:
L’habitant de Sissonne, Lefèvre Ferdinand , rue de la Selve, est puni d’une amende de 300.M en or – en cas d’insolvabilité, de 4 semaines de cellule – pour avoir tenté de désavouer opiniâtrement, des objets saisis (cas de répétition) et pour avoir fait des observations ironiques quand ils ont été trouvés. Après l’expiation, le puni sera incorporé pour 3 mois dans une section d’ouvriers. L’amende doit être payée par la mairie jusqu’au 8 octobre 1916.
No 109. 8/10/1916 note 10270:
L’habitant de Sissonne, Duchêne Désiré, rue de Laon, a eu 150.M d’amende en or ou 4 semaines de cellule pour avoir enterré en cachette dans son jardin, des armes françaises. L’amende est à payer par la mairie jusqu’au 9 octobre 1916 à 6 h du soir.
No 110. 12/10/1916 note 10344:
Il est arrivé qu’à l’occasion des transports de prisonniers de grade français, les civils des lieux où le convoi devait passer, ont échangés des saluts et questions avec leurs compatriotes. Il est strictement défendu de s’entretenir d’une manière quelconque avec ces prisonniers passants. Les contraventions seront punies d’emprisonnement jusqu’à 1 an ou d’incorporation dans une section d’ouvriers et d’une amende jusqu’à concurrence de 1000.M.
No 111. 19/10/1916 note 10356:
Les habitants de Sissonne, Monnier Marie, rue de Boncourt 8 et Monnier Marie, rue de Boncourt, 19 ont eu 5.M d’amende pour être restées étrangères au travail pendant 2 jours, sans excuse, quoiqu’elles fussent commandées.
No 112. 19/10/1916 note 10512:
Est à déclarer jusqu’au 23 octobre, le matériel d’imprimerie qui se trouve dans la commune sans être usagé. Il s’agit de matériel en plomb dur (types, accessoires, métal de stéréotypie) et en cuivre (lignes en laiton, galvanos, cylindres en cuivre, planches à graver à l’eau-forte, etc.)
No 113. 19/10/1916 note 10523:
L’habitant de Sissonne, Dussart André, rue Madeleine, 15, est puni de 10.M d’amende – en cas d’insolvabilité de 5 jours de cellule – pour ne pas avoir salué un officier allemand (cas de répétition).
No 114. 24/108/1916:
Sont à déclarer jusqu’au 24 octobre, les stocks de nattes en jonc aptes à obscurcir les fenêtres éclairées.
En conséquence, faire la déclaration à la mairie le 24 octobre pour 11 h du matin.
No 115. 26/10/1916 note 10645:
Sont à déclarer jusqu’au soir du 26 octobre, les rognures de cuir et le cuir usé qui se trouvent dans la commune.
En conséquence, faire la déclaration à la mairie, le 26 octobre, pour 11 h du matin.
No 116. 28/10/1916:
L’habitant de Sissonne, Davenne Marcel, rue de Château, 7, est loué publiquement. Par son courage et sa résolution, il a arrêté ce matin, un cheval dans la rue de la Ville, qui s’emporta avec la voiture, et il a empêché, par ça, un plus grand malheur.
Le Commandant d’Etape.
No 117. 29/10/1916 note 10682:
Le maire de Lappion est puni de 10.M d’amende, en bon argent, en cas de non-paiement, de 4 jours de cellule. A la visite des chevaux, à Lappion, le 22 octobre 1916, il a fait présenter ses chevaux et les harnais dans un état tout à fait malpropre et négligé.
L’amende est à payer jusqu’au 23 octobre à 6 h du soir.
No 118. 31/10/1916 note 10709:
Tous les appareils à photographier, objectifs, plaques et pellicules vierges encore dans les mains des civils, sont à déclarer jusqu’au 5 novembre 1916 avec indication des propriétaires. En même temps, sont à déposer à la commandanture, tous les autres objets de photographie existants, auxquels doivent être marqué le possesseur. Chacun doit s’attendre à des punitions sévères chez qui seront trouvés des objets de photographie après le 5 novembre 1916.
No 119. 31/10/1916 note 10718:
L’habitant de Lappion, Plomion Charles est puni de 15.M d’amende, en bon argent, en cas de non-paiement de 6 jours de cellule, pour une contravention aux instructions de circulation. L’amende est à verser par la mairie jusqu’au 1 er novembre 1916 à 6 h du soir.
No 120. 1/11/1916 note 10745:
La commandanture est à informer jusqu’au soir du 1 er novembre
1) Où il y a des appareils à fondre du suif, des chaudières à clarifier ou des autoclaves.
2) Lesquels de ces appareils ne sont plus en usage.
En conséquence, faire la déclaration à la mairie, le 1 er novembre, pour 11 h.
No 121. 3/11/1916 note 10802:
Sont à déclarer jusqu’au 3 novembre1916, les ânes et les harnais d’âne existant dans la commune avec indication de l’âge des bêtes et des noms des propriétaires.
En conséquence, faire la déclaration à la mairie, le 3 novembre, pour 11 h du matin.
No 122. 6/11/1916 note 10845:
Les habitants de Sissonne, Mouny Maria, rue du château et Cortel Ernestine, rue de l’Eglise, ont été punies de 16 marks d’amende chacun ou 2 jours de travail de discipline parce qu’elles ont quitté plusieurs fois le lieu de travail pour aller aux quartiers des soldats. Les amendes sont à payer en bon argent jusqu’au 6 novembre à 6h du soir par la mairie.
No 123. 7/11/1916:
Pour faciliter le roulement des moyens de paiements entre la population française et les soldats, il est permis à un employé de Bureau de change, à Sissonne, d’entrer en relation avec la population pour échanger l’argent français (billets de Banque de France, pièces d’or et d’argent) contre la monnaie allemande ou «bons communaux». Le bureau de change paie un agio de 4% sur l’argent allemand, c’est-à-dire, 1,30 pour 1 mark;
12,5% sur les billets de Banque de France, soit 90M. pour 100 frs;
15% sur l’or français soit 92M. pour 100frs;
5% sur l’argent français et belge, soit 84 mark pour 100frs.
Cet agio augmente encore de 4% si l’échange se fait contre des «bons communaux».
Les personnes désirant profiter de cette belle occasion de change qui permet de s’alimenter dans des meilleures conditions peuvent faire l’échange les 7, 14, 21 et 28 novembre 1916 entre 2 et 4 h après-midi, dans la maison, rue de Boncourt (la maison de mairie) où un représentant du bureau de change sera présent, à cet effet.
No 124. 15/11/1916 note 11555:
Jusqu’au 16 novembre 1916, à midi, sont à déclarer, toutes les quantités de papier à imprimer qui se trouvent dans la commune.
En conséquence, faire la déclaration à la mairie jusqu’au 15 novembre, à midi.
No 125. 17/11/1916 note 11034:
Il est arrivé de nouveau, que des civils ont fait venir le médecin, sans que la raison était vraiment pressante. Comme ça, le médecin a perdu son temps, pour rien. Il est rappelé encore une fois, aux habitants, que chaque civil qui consultera, à l’avenir, le médecin sans raison, encourra une punition. Surtout il n’est pas permis de s’adresser au médecin sans avoir d’abord prévenu la commandanture, à savoir le bureau des laissez-passer. Le médecin est visible pour les civils, seulement le matin de 8h à 9 h; le dimanche, on ne peut avoir recours à lui que dans les cas, les plus pressants.
No 126. 19/11/1916 note 11128:
Pour mettre d’accord les salaires des ouvriers avec le travail vraiment effectué pendant les jours les plus courts, des mois d’hiver, on payera, à partir du 1er novembre 1916 jusqu’au 31 mars 1917, les salaires suivants :
Hommes: 1,60 par jour
Femmes: 1,20 par jour
Jeunes gens en dessous de 17 ans: 1,20 par jour
Enfants en dessous de 14 ans: 0,60 par jour
Un jour de travail comprend 8 heures, 4 le matin, 4 l’après-midi. Par heure, sera payé 1/8 de ces salaires. Quand il s’agit des ouvriers paresseux ou négligents, une partie correspondante du salaire sera retenue si ne sont pas infligées des punitions plus sévères.
No 127. 19/10/1916:
Tous les reçus donnés pour des objets empruntés, qui se trouvent entre les mains des habitants de la commune, sont à déposer jusqu’au 20 novembre 1916 à la commandanture. Les reçus non déclarés jusqu’à ce jour, sont annulés avec cela, si en outre, on n’a pas encouru une punition en les retenant illégalement.
En conséquence, déposer tous les reçus à la mairie, pour le 20 novembre à midi.
No 128. 23/11/1916 note 11183:
La rédaction de la Gazette des Ardennes prépare l’édition de l’almanach de la g.des. A. fr 1917 (traduction supposée = de la guerre des armées française 1917).
L’almanach aura le format un peu plus grand et sera plus volumineux que l’année passée. Il comprendra 96 pages et sera exécuté d’après le même procédé de …… gravure comme employé dans l’édition illustrée de la g. des. A; Le livret contiendra un texte varié et entièrement illustré. Le chapitre des camps de prisonniers sera bien élargi vis à vis de l’année passée. L’almanach paraîtra au commencement de décembre 1916. Le prix sera de 60 cts. Les commandes sont à recevoir à la mairie et à remettre à la commandanture jusqu’au 28 novembre 1916.
No 129. 23/11/1916 note 11231:
L’habitant de Sissonne, Mereau Adonis, rue du château, 5, a eu 5 M d’amende – en cas de non-paiement, 2 jours de cellule – pour avoir salué inconvenablement un officier allemand. L’amende est à payer à la mairie, jusqu’au 24 novembre à 6 h du soir.
No 130. 24/11/1916 note 11173:
Les habitants de Sissonne, Bourbon Alfred et Mouny Louis, à l’instant travaillant à Lappion, ont eu 8M d’amende chacun – en cas de non-paiement, 4 jours de cellule – pour être restés étrangers au travail, sans raison. Les amendes sont à payer par la mairie de Sissonne jusqu’au 23 novembre1916, à midi.
No 131. 24/11/1916 note 11124:
Sont à désigner par la mairie jusqu’au 27 novembre
1° les bouchers de profession (indigènes et immigrés) se trouvant sur la commune.
2° les boulangers de profession.
3° les personnes de la commune qui peut être de métier, sont aptes et prêtes à faire un apprentissage de boucher ou de boulanger (comme boulanger, sont acceptées aussi, les femmes).
No 132. 26/11/1916 note 11262:
Les 2 civils de Sissonne, Roux Louis et Jacquelet André ont négligé grossièrement leur service de vacher en laissant les bestiaux se disperser et ont causé un dégât considérable en laissant fouler les champs. Comme punition, ils ont à travailler gratuitement pendant 10 jours.
No 133. 28/11/1916 note 11305:
Il est rappelé à la mairie que tous les changements de l’état des habitants causés par décès ou départ, sont à aviser sans délai à la commandanture avec indication du nom. Les renseignements exigés par suite du ravitaillement ne sont pas touchés par cela.
No 134. 28/11/1916 note 11307:
Jusqu’au 30 novembre 1916, sont à déclarer, les pressoirs à filtre en bon état, se trouvant dans les sucreries etc. Le cas échéant, sont à indiquer l’établissement, le nombre et les mesures du filtre.
No 135. 29/11/1916 note 1136:
L’habitant de Sissonne, Lemoine Jean, place de l’Hôtel de Ville, est publiquement averti parce qu’il a légèrement et inconsidérément fait avis au gendarme sans s’être assuré si ses indications étaient fondées. De même, Mme Tiry Joséphine, petite Roise, est punie de 10M d’amende parce que dans son imagination, elle a légèrement et par bêtise, pris des bruits insignifiants pour de mauvaises actions des soldats allemands. L’amende est à payer en bon argent à la mairie jusqu’au 29 novembre à midi.
No 136. 2/12/1916 note 1139:
Avec le consentement de l’officier du C.R.B. Capitaine Weber, l’habitant de Liesse, Mr Lannois a été nommé délégué du C.R.B. À la place de Mr Baudry.
No 137. 3/12/1916 note 1142:
Les habitants inscrits pour être rapatriés en France, doivent s’attendre à un départ prochain. Ils sont tenus de se préparer déjà maintenant suffisamment, de sorte que des difficultés et des retards, ne se produisent pas le jour du départ. Il faut dire adieux aux parents et personnes de connaissance. Ayant rangé tout le monde pour le départ, la commandanture ne peut plus prendre en considération des désirs spéciaux. La mairie est responsable de son côté que tout sera mené à bonne fin. Les familles doivent être réunies en se rangeant pour le transport. Chaque émigrant reçoit de la commandanture, une petite plaque en carton avec un numéro. Les hommes doivent porter cette plaquette, fixée à la boutonnière, les femmes, pendue au cou par un fil. Il faut faire attention que cette plaquette ne soit pas perdue, parce qu’elle indique en même temps, le no des bagages. On fait observer encore une fois, que chaque émigrant doit se soumettre à une visitation et que sera sévèrement puni quiconque emporte des objets interdits (lettres, titres, etc.) Le point de rassemblement sera probablement la mairie; il sera indiqué encore plus tard. Les habitants sont à informer de suite qu’il est défendu de faire rentrer d’autres habitants dans les logements occupés jusqu’à maintenant. Les pièces restant libres, sont à la disposition de la commandanture. De même, il n’est pas permis de faire garder du mobilier et des objets d’art. Dans le doute, il faut s’adresser à la commandanture. Les habitations sont à fermer à clefs, le jour du départ, les clefs munies du numéro de maison sont à déposer à la mairie qui les transmettra à la commandanture (bureau des laissez-passer). La gendarmerie surveillera l’exécution de cette ordonnance. Les bagages sont à emballer et corder solidement mais d’une manière qu’une révision est toujours possible et sans difficulté.
No 138. 4/12/1916:
Les émigrants en question, partiront le soir du 4 décembre 1916 à la gare de ST Erme. En raison de ce transport, est ordonné ce qui suit :
Le 4 décembre à 9 h du matin, tous les émigrants à l’exception des enfants au-dessous de 10 ans, se rangent avec les bagages, devant l’Hôtel de France. Ici, le contenu des bagages sera examiné et les bagages resteront à l’Hôtel de France jusqu’au départ définitif. Les bagages sont à munir du même numéro qui est donné aux différents possesseurs. Ce contrôle fait, tout le monde peut d’abord, rentrer chez soi. Un représentant de la mairie doit être présent pendant la révision.
A trois heures et demie de l’après-midi, tous les émigrants doivent se rassembler devant la mairie pour partir pour St-Erme. La mairie est responsable que tout le monde est ponctuel. Elle prend aussi soin, que les émigrants se sont rangés à 4 exactement d’après leur numéro. On fait observer encore une fois, que les émigrants disent à temps, adieux aux parents et aux gens de connaissance.
Après trois heures et demie, la présence devant la mairie, est interdit à tout non intéressé, excepté au maire et à 4 de ses adjoints. On fera encore une fois l’appel des émigrants devant la mairie en présence du maire, qui doit être muni d’une liste de comparaison. Qui est en retard, sera puni! A 4 h au plus, tout doit être prêt pour partir pour St-Erme. La visitation annoncée aura lieu à la gare de St-Erme. II est rappelé encore une fois que les bagages ne peuvent en aucun cas, dépasser 50 kg par personne. D’abord, ils sont à fermer de manière que la révision à 9 h du matin peut se faire sans difficulté. Après ils seront préparés pour le transport, par les propriétaires. Les cartes d’identité et les autres papiers de légitimation en mains des émigrants, sont à rendre à la mairie qui doit les remettre, ensemble, à la commandanture.
No 139. 4/12/1916 note 1141:
La propriété des émigrants qui est laissé ici, doit être protégée aussi bien que possible. Pour rendre ça plus facile, chaque émigrant (dans les familles, le chef) doit dresser un inventaire du mobilier restant. Cette liste est à déposer à la mairie, jusqu’au 4 décembre à 1 h de l’après-midi au plus tard. La mairie doit certifier l’exactitude des listes et remettre une copie attestée de chaque inventaire à la commandanture jusqu’au 10 décembre.
Il est rappelé que les maisons sont à fermer à clefs et que les clefs sont à déposer avec les inventaires jusqu’à 1 h le 4 décembre.
No 140. 6/12/1916 note 1150:
Sont à déclarer jusqu’au 5 décembre
1° Les guindeaux à câble métallique avec indication de la longueur et du diamètre des câbles.
2° Les moufles avec indication de la hauteur de la levée et du poids qu’ils peuvent lever.
En conséquence, faire la déclaration à la mairie, le 6 décembre pour midi.
No 141. 7 décembre 1916:Echange de monnaie : 7/14/21 et 28/12/16 entre 2h1/2et 4h de l’après-midi, dans la maison, rue de Boncourt (maison de la mairie)
à annoncer et à afficher.
No 141. 8 /12/1916 note 1155:
La commandanture est à informer jusqu’au 8 décembre, à 4 h de l’après-midi, s’il y a des lamineurs de fil de fer et des tréfileurs parmi les habitants de la commune.
No 143. 10/12/1916 note 1159:
Les habitantes de Sissonne, Pichon Olga, Nassin Jeanne et Bauduin Germaine ont été punie d’une retenue de salaire pour 5 jours de travail, parce qu’elles ont détourné des pommes de terre et refusé de montrer leur carte d’identité. La même punition a été infligée aux habitants : Lavallée Renette, Coquelet Blanche, Fouan Clotaire, Hungicker Rose, Hauet Claire, Dhordin Virginie, Dhordin Alice, Legros Marie, Dautigny Elise, Dautigny Madeleine, Bourgis Angèle, Jacquelet Louise, Lefèvre Claire, Monnier Marie pour s’être soustraite par la fuite, à la révision par le gendarme.
Les habitantes, Lavallée Renette, Pichon Olga, Dautigny Elise, Lefèvre Claire ont été punies d’une retenue de salaire pour 2 jours de travail, pour ne pas avoir eu leurs cartes d’identité sur elles.
No 144. 10/12/1916 note 1161:
Environ dans un mois, l’officier de ravitaillement des civils aura à sa disposition pour les civils, de chaussures de travail, 9000 paires pour hommes du 28 au 38 et 4000 paires pour dames du 20 au 27. Ces chaussures ne sont destinées qu’à des personnes qui travaillent pour l’administration militaire et qui ont grand besoin d’autres chaussures que de sabots. Les chaussures pour hommes se vendent 9,50 frs, celles pour dames à 8,60frs, payables en bons régionaux, si le paiement en argent comptant est impossible. Jusqu’au 12 décembre, les commandes, avec indication de numéro et le montant correspondant sont à remettre à la commanandanture, mais on doit se restreindre au strict nécessaire. Si les chaussures disponibles ne suffisent pas aux commandes, elles seront distribuées au prorata des commandes et l’argent excédant sera remboursé.
No 145. 16/12/1916 note 1173:
Dimanche 17 décembre1916 à 4 h moins le quart de l’après-midi, on fera l’appel à la place du château de :
1° tous les hommes capables de travailler comme toujours
2° de toutes les personnes soumises au contrôle des numéros des cartes d’identité 206.001 jusqu’à 206.024 inclus. La mairie est responsable que tout le monde commandé à l’appel soit ponctuel. Défense de fumer pendant l’appel. Quiconque est en retard ou reste étranger sans être excusé sera puni. Les maires ont à ranger les hommes d’après les listes des habitants, de sorte que l’appel peut commencer à l’heure indiquée. Tous les papiers de légitimation sont à apporter et à présenter à l’appel.
Source : BDIC La Guerre dans le ressort de l’Académie de Lille. 1914-1920
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