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13 février 1910 : la crue de l’OiseHistoire locale / Articles

Thème : Faits divers, anecdotes, catastrophesCommune(s) : CHAUNYAuteur : Le Guetteur de Saint-Quentin- Saisie N.Pryjmak


Inondations de 1910 à la passerelle de la soudière – https://www.creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/2.0/fr/

L’Oise déborde à Chauny. Elle atteignait jeudi 3 mètres. C’est donc une des plus fortes crues, la plus importante même, qu’on ait jamais constatée à Chauny.

Au Pont rouge, dit le Réveil, la rivière est à 0m40 du haut des vannes industrielles et l’eau monte à vue d’oeil.
A la « Buse » sur le qua Crozat, l’eau s’infiltre et noie partiellement le chemin de halage , le service des Ponts-et-Chaussées craignent l’effondrement du syphon d’alimentation a pris dès jeudi matin les mesures nécessaires pour éviter une catastrophe ; le nveau de l’eau est mesuré d’heure en heure et des hommes se tiennent prêts à intervenir.
Sur le port de Chauny, même danger, l’eau gagne le chemin.
Au Pont-levis du canal de dérivation le barrage a dû être renforcé, l’eau de la rivière surplombe maintenant celle du canal et menace de passer par dessus des poutres mobiles.
L’Oise charrie des épaves de toute nature et l’on craint que des pièces de bois déposées dans la prairie, près du port de chargement de la ligne de Saint-Gobain, ne soient entrainées par le courant. La dimension et le poids de ces pièces de bois sont de nature à faire craindre un accident aux vannes de la Soudière.
Au Pont-Tournant, l’eau affleure le tablier du mont ; le spectacle est lamentable et terrifiant. Les mariniers dont les bateaux sont amarrés le long du port de la soudière ont doublé ou triplé les amarres.
M. Thury a prévenu les habitants de la ruelle des pêcheurs de se tenir prêts à toute éventualité, l’eau envahissant déjà une bonne partie du chemin.

De mémoire de Chaunois, on ne se rappelle pas une crue aussi importante et surtout aussi subite.

Le guetteur de Saint-Quentin – 13 février 1910