Bourg de l'ancienne Thiérache, situé dans un petit vallon, à 55 k. au nord-ouest de Laon, autrefois de la généralité de Soissons, des bailliage, élection et diocèse de Laon, aujourd'hui du canton de Rozoy, arrond. de Laon, diocèse de Soissons. L'origine de Brunehamel ne paraît pas remonter bien haut. Ce village eut néanmoins des seigneurs particuliers de bonne heure. Deux d'entre eux, les frères Margival, y firent construire au 16e siècle un château-fort qui était défendu par des fossés, un pont-levis et des murailles flanquées de neufs tours. Vers 1565, César de Margival, seigneur de Brunehamel, obtint de Charles IX l'érection de deux foires annuelles et d'un marché franc dans ce bourg. La seigneurie dépendait de la châtellenie de Rozoy . On trouva sur le terroir de Brunehamel beaucoup de pièces de monnaies en cuivre à l'effigie de antonins empereurs romains et un beau collier d'or de même époque. En 1864 un incendie terrible ravage la commune , ruinant de fond en comble les demeures des sieurs Paillard, boucher, David, boulanger et cottereau, couvreur. Le sieur Coquizart , charpentier, se précipite dès le début de l'incendie dans le grenier de la maison Paillard. son cadavre carbonisé fut retiré des décombres le lendemain. L'opinion des écrivains qui prétendent que ce village tire son nom de la reine Brunehaut laquelle y aurait construit un château-fort où elle faisait quelques fois sa résidence, ne paraît nullement fondée. On doit bien plutôt en rechercher l'étymologie dans sa position topographique : Hamel est un vieux mot synonyme de Hameau, Brunehamel signifierait donc Hameau près de la Brune, rivière qui prend en effet sa source aux environs. Culture en 1760, 12 charrues, 100 arp. de prés, 200 arp. de bois, 10 arp. de chenevières. |