FLEURY

Village de l'ancien Tardenois, situé dans un petit vallon, à 65 k. au S.-O. de Laon et 25 de Soissons, autrefois de la généralité de cette ville, du bailliage de Villers-Cotterêts, élection de Crespy, diocèse de Soissons, aujourd'hui du canton de Villers-Cotterêts, arrond. et diocèse de Soissons.
Il est des écrivains qui prétendent que Fleury vient de Florus, nom d'un empereur romain. Ce village appartenait autrefois à la chartreuse de Bourg-Fontaine et ne paraît pas avoir eu de seigneurs laïcs.
Fleury est dans une situation ravissante. Les maisons sont bâties éparses, çà et là, sur la côte et leurs teintes blanches ou grises se détachent sur un fond de verdure.
Le chemin de fer passe sur la côte opposée du vallon, et vient troubler la solitude de ce lieu de délices.
L'église, pauvre et petite, est des dernières années du XIIe siècle.
Les deux étangs de Fleury et de la Ramée ajoutent encore à l'agrément du site. Les eaux dormantes reflètent les grands arbres et les maisons aux toits de chaume.
On voit encore à la ferme de beaux restes d'anciennes constructions.
Près de la Ramée est la fontaine du Prince, aujourd'hui délaissée, mais qui servait autrefois de rendez-vous de chasse au prince de Condé.
Fleury a conservé un souvenir de Racine. Le grand poète, dans une de ses promenades en foret, était allé jusqu'à Fleury, alors propriété de l'abbaye de Bourgfontaine et grava son nom sur les murs de la ferme. (Voy.Argus Soissonnais du 12 mai 1865, article de M. Paul Berton).
En 1837 on a trouvé, en construisant un bâtiment, un sarcophage de 2 mètres de longueur, 0m65 de large et 0m40 aux pieds, le cadavre était décomposé. De chaque coté du cercueil gisait 22 squelettes moins abimés. Dans le cercueil on a trouvé une pierre d'agate fine, de forme ovale, gravée assez bien pour qu'on puisse reconnaitre d'un coté un homme, de l'autre un dauphin. Le cercueil a été cassé en deux pendant son extraction. Une partie sert de banc, l'autre sert de bac pour boire les porcs. A 50 mètres de cet endroit, on a trouvé et l'on trouve encore souvent des ossements en quantité.
Enfin en 1820 au lieudit "la Cense" on a découvert des débris d'armes qui ont été dispersés et sont sans doute perdus aujourd'hui.
Il est assez difficile d'établir l'âge de ces sépultures ; toutefois, on pense qu'elles pourraient être contemporaines de celles de Dommiers, c'est à dire de l'époque mérovingienne.
Nous devons tous ces renseignement à l'obligeance de M. Berton qui a bien voulu mettre à notre disposition des notes intéressantes qu'il a pris sur Fleury et les villages environnants.(Villers Cotterêts et ses environs par Alexandre Michaux 1988) Culture en 1760, 200 arp. de terres.

Sources : Dictionnaire Historique de Melleville, pages jaunes, wikipédia.
INSEE
Villers Cotterêts et ses environs par Alexandre Michaux 1988